Assemblée Générale des actionnaires de la SG – 23 mai 2017
Que voter aux résolutions présentées par le Conseil d’Administration ?
Le principal actionnaire de la Société Générale, ce sont ses salariés. Alors faites-vous entendre !
1. Approbation des comptes consolidés de l’exercice 2016.
Il n'y a pas de raison de ne pas les approuver et nous voterons en faveur de la résolution.
2. Approbation des comptes annuels de l’exercice 2016.
Il n'y a pas de raison de ne pas les approuver et nous voterons en faveur de la résolution.
3. Affectation du résultat 2016 ; fixation du dividende.
Une fois encore, nous allons nous répéter d’une année sur l’autre : une entreprise est constituée pour distribuer des dividendes à partir de ses résultats. Ces derniers sont très bons mais pas en hausse et ne justifie pas une augmentation de 20% du dividende. D’autant que nous rappelons que c’est l’absence de dividendes qui avait justifié l’absence d’augmentation collective en 2012. Mais depuis, les dividendes ont repris, se portent de mieux en mieux tandis que la politique salariale est devenue de plus en plus restrictive.
Donc la CGT préconise de voter contre cette résolution.
4. Conventions et engagements réglementés.
Si le rapport ne présente rien de blâmable quant au travail des CaC, nous voterons contre les principes de ces engagements spéciaux.
5. Indemnité de départ et clause de non-concurrence de Frédéric Oudéa.
Le Conseil d’administration nous avait déjà fait sortir les mouchoirs en évoquant le renoncement à son contrat de travail par Frédéric Oudéa en 2009 pour justifier un complément de salaire de 300'000 euros par an, qui a depuis été intégré intégralement dans sa rémunération fixe. Aujourd’hui, 8 ans plus tard, l’argument est ressorti pour faire approuver un parachute doré équivalent au total à 2,5 années de rémunération fixe. Sans même parler de la clause qui pourrait permettre au Conseil d’administration d’arrondir la rémunération variable du Directeur Général afin qu’elle atteigne le maximum légal de 200% de son fixe. C’est un peu gros. M. Oudéa préparerait-il sa sortie ?
Donc la CGT préconise de voter contre cette résolution.
6. Indemnité de départ et clause de non-concurrence de Séverin Cabannes.
Pour les mêmes raisons que ci-dessus, la CGT préconise de voter contre cette résolution.
7. Indemnité de départ et clause de non-concurrence de Bernardo Sanchez-Incera
Pour les mêmes raisons que ci-dessus, la CGT préconise de voter contre cette résolution.
8. Indemnité de départ et clause de non-concurrence de Didier Valet.
Pour les mêmes raisons que ci-dessus, la CGT préconise de voter contre cette résolution.
9. Politique de rémunération des Président du Conseil d’administration, Directeur général et Directeurs généraux délégués.
Pour les mêmes raisons que ci-dessus, la CGT préconise de voter contre cette résolution.
10. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à M. Lorenzo Bini Smaghi, Président du Conseil d’administration.
La rémunération de M. Bini-Smaghi est élevée, mais pas disproportionnée au regard des standards du marché. Il ne perçoit pas de rémunération variable. Nous considérons cependant que, en ne s’opposant pas à la dérive injustifiée de la rémunération du Directeur Général et des Directeurs Généraux Délégués, il ne remplit pas correctement son rôle de Président du Conseil d’Administration.
Par conséquent, nous nous opposerons au vote de cette résolution.
11. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée à M. Frédéric Oudéa, Directeur général.
Dure année pour M. Oudéa, dont la rémunération variable va baisser de 1,6% à 1'450'262 euros (différée et non-différée). Il aura tout de même toujours droit à 32’717 actions gratuites valorisées à 850'000 euros et à un fixe de 1'300'000 euros pour un total de 3'606'187 euros. Il n’est pas invraisemblable que les dirigeants soient rémunérés au niveau de leurs responsabilités mais il est en revanche indécent que l’austérité en termes de rémunération ne s’applique qu’aux salariés, d’autant que sa rémunération atteint 80 fois le salaire moyen SG (45'239 euros). M. Oudéa et les Directeurs généraux délégués bénéficient en effet d’un régime de faveur : leur rémunération variable est fixée par rapport au taux de réalisation de leurs objectifs qui sert de multiplicateur à un montant maximal fixé à l’avance. Combien d’entre nous se sont entendus dire que le fixe rémunérait la réalisation de 100% des objectifs et que le variable pouvait venir récompenser leur dépassement ?
Comme vous pouvez le constater, l’austérité salariale n’est pas valable à tous les échelons de la banque. Par conséquent, nous voterons contre cette résolution.
12. Avis consultatif sur la rémunération due ou attribuée aux Directeurs généraux délégués.
Les Directeurs généraux délégués ont bénéficié tous les deux d’une progression modérée de leur variable (+4,6% à 744'630 euros pour M. Cabannes et +0,2% à 761'466 euros pour M. Sancez-Incera) et de la valeur des actions gratuites qui leur ont été attribuée (570'000 euros chacun contre 560'000 euros l‘année précédente). Leur rémunération globale s’établit respectivement à 2'134'503 euros et 2'171'027 euros.
Encore une fois, l’exemplarité n’est pas de mise au plus haut niveau de la direction. Par conséquent, nous voterons contre cette résolution.
13. Avis consultatif sur la rémunération versée en 2016 aux personnes régulées visées à l’article L.511-71 du Code monétaire et financier.
Il s’agit de l’application d’une directive complexe à une population plus diverse qu’il n’y paraît au premier abord. Si nous pouvons regretter que 758 personnes (dont les mandataires sociaux) se soient partagé 571,7 millions d’euros (une hausse de 1,7% par rapport à 2015) alors qu’il a été impossible de trouver 30 millions pour la NAO, qui concerne plus de 42'000 salariés, ce mécanisme est essentiel au maintien d’une salle des marchés en France.
Nous voterons donc pour cette résolution, non sans réserves.
14. Renouvellement de Mme Alexandra Schnapveld en qualité d'Administrateur.
15. Renouvellement de Mme Jean-Bernard Levy en qualité d'Administrateur.
En tant qu’actionnaires salariés, sommes-nous satisfaits de l’activité de Mme Schnapveld et M.Levy au cours de leur mandat d’administrateur ? pour autant que nous le sachions, ils ne se sont pas distingués par son leur opposition aux délocalisations destructrices d’emplois en France, aux divers plans d’économies visant avant tout à nous faire travailler plus pour gagner moins tandis que quelques happy few se partagent un gâteau toujours plus important, et plus généralement on ne peut pas dire qu’ils aient démontré une approche sociale (et efficace, car c’est important aussi) de la stratégie de l’entreprise.
Par conséquent, nous nous opposerons au renouvellement de leurs mandats d’administrateurs.
16. Nomination de M. William Connelly en qualité d’Administrateur.
17. Nomination de Mme Lubomira Rochet en qualité d’Administratrice
Le parcours de ces deux candidats est certes brillant mais nous réitérons cependant notre remarque des années précédentes concernant les nouveaux candidats à un poste d’administrateur : ils n’apporteront pas l’expérience des vastes chantiers informatiques qui fait cruellement défaut au niveau du Conseil d’Administration. Ils ne paraissent qui plus est pas en mesure de défendre les intérêts des salariés, actionnaires ou pas, au sein du Conseil d’administration.
Nous voterons contre leurs nominations.
18. Autorisation consentie au Conseil d’administration en vue d’opérer sur les actions ordinaires de la Société dans la limite de 5 % du capital.
La CGT ne soutient, ni ne s'oppose à cette opération purement technique. Pas de vote favorable cependant car ce mécanisme peut permettre la réalisation des opérations d'attribution d'actions gratuites aux mandataires sociaux et nous avons à quels abus cela pouvait mener. La CGT n'est évidemment pas favorable à ce mode de rémunération. Nous nous abstiendrons.
19. Pouvoirs pour les formalités.
Résolution classique, à laquelle il n'existe pas de raison de s'opposer.
Nous voterons donc pour.
La procédure pour donner les pouvoirs à notre représentant se trouve en suivant ce lien.