AU BON BEURRE
Comme chaque année le salaire des patrons défraye la chronique. Le pseudo code Afep Medef sur les rémunérations des dirigeants n'y change rien. La rémunération du patron d'Air France s'est envolée de 65 %. Les 16,7 millions du PDG de Sanofi sont passés en assemblée générale des actionnaires de justesse. Quant à celle de Renault, elle a eu beau voter à 54% contre les 7 millions accordés à Carlos Ghosn, le conseil d’administration s’est empressé de s’asseoir sur cet avis. Le ministre Macron aura beau sortir ses biscotos à l'Assemblée Nationale (pour menacer d'une nouvelle loi), il ne nous fera pas oublier que c'est la loi qui porte son nom qui a outrageusement favorisé la fiscalité des "actions gratuites de performance" dont sont en train de se gaver tous les dirigeants du CAC 40. On est loin de la déclaration lors de l'assemblée des Ambassadors à la SG où un participant prévenait : "Chaque euro dépensé doit être une souffrance". Les plans d'économies se succèdent, de secteurs en secteurs, d'année en année, comme seule stratégie affichée. L'emploi paye un lourd tribut. C'est dans ce contexte que Frédéric Oudéa s’octroie une augmentation de 55,4% d'augmentation de son variable, soit une hausse de 35,4% d'augmentation de salaire. N’est-ce pas lui qui juge les salaires trop élevés en France et impose le gel des négociations salariales depuis de trop nombreuses années ? Hasard du calendrier, la DRH nous a livré les dernières statistiques salariales (fixes et variables, par entité et niveau). Vous pouvez les retrouver sur nos sites intranet et internet.
PSC : NOUVELLES DU FRONT
Tandis que les salariés de Grenoble et de Rouen manifestaient devant leur PSC voué à la fermeture, se tenait la 6ème réunion de négociation. Un 5ème projet d'accord avait été remis aux organisations syndicales préalablement à la réunion. La direction y a précisé le calendrier de mise en œuvre et de présentation des projets au Comité Central d'Entreprise et aux représentants locaux des salariés. La direction a aussi fait une nouvelle proposition d'indemnité forfaitaire de mobilité géographique et l'essentiel des 3 heures de discussion aura porté sur ces mesures financières qui accompagnent les mobilités. Un nouveau texte devrait nous parvenir le lundi 9 mai. "Ce sera le texte définitif" aura prévenu le directeur des relations sociales. Mais chacun sait que pour qu'un texte soit réellement définitif, il faut qu'il soit signé et il semble qu'il reste encore un peu de travail pour que celui ci soit acceptable pour les salariés - même si les garanties fondamentales y sont (pas de licenciement, moyens importants pour accompagner la mobilité, maintien d'activité produit, etc). Une ultime réunion est prévue le 19 mai pour répondre à notre demande d'examiner les conditions du maintien de certaines activités localement et à proximité des DEC. De la réponse dépendra pour beaucoup la signature d'un accord ou la poursuite du mouvement.
TASK FORCE
131 candidats CGT seront au second tour des élections du CE des centraux et des délégués du personnel. Avec ceux déjà présentés au 1er tour, ce sont près de 150 salariés qui se proposent de former une véritable task force à votre service, ouverte et représentative de l'ensemble des salariés. Et les sujets qui s'annoncent vont le nécessiter : projets d'offshoring dans différents secteurs, accélération des plans d'économies. Les observateurs les plus zélés pourront constater le véritable mercato syndical qui a succédé aux résultats du 1er tour. La valse des étiquettes n'aura jamais atteint ce niveau. La CGT et le SNB qui ont dépassé les 30% aux élections vont donc constituer la seule alternative que les salariés auront à trancher dès le 6 juin.