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LES MORFALOUX

En novembre 2011, Frédéric Oudéa tentait d’expliquer aux actionnaires que la Société Générale suspendait le versement des dividendes, en décidant que l’effort demandé serait réparti avec les salariés. Tous unis dans l’effort … Les salaires, notamment variables, allaient subir, eux aussi une cure d’amaigrissement. Sauf que le «paiement normal» des dividendes allait reprendre en 2012, et très significativement ! En février 2015, au vu des résultats, le conseil d'administration a proposé un dividende d'1,20 euro par action, contre 1 euro en 2013. Le taux de distribution a ainsi atteint l'objectif prévu de 40%, le groupe visant un taux de 50% en 2016 sur les résultats 2015 ! Cette promesse faite aux actionnaires dépassera sans doute très largement le milliard d’euros pour un dividende qui pourrait bien atteindre 2 euros par action (+67%). C’est donc avec beaucoup de révolte et d’indignation que nous avons pris la proposition de la direction lors de la négociation salariale du 9 novembre : aucune mesure collective pour les salaires en 2016 ! En moins de 30 minutes, la dernière réunion sur les salaires était bâclée, ressemblant plus à une mascarade de mauvais goût. Juste après l’annonce des «bons résultats » et la légitime inquiétude générée par la présentation des projets de restructuration des services centraux et du réseau, la direction prend ainsi un grand risque social. C’est aussi malheureusement la suite logique du marché de dupes auquel ont accepté de participer certaines organisations syndicales (CFTC et SNB) en signant des accords de plus en plus vides depuis 3 ans, malgré les pétitions et les journées de grève de l’an dernier. Alors que la direction demande de plus en plus d’efforts aux salariés en termes d’emplois et de charge de travail, elle pousse le bouchon encore un peu plus loin en termes salariaux. Après quelques années avec de maigres mesures collectives, après avoir supprimé 2 plans d’actionnariat salariés sur 3, 2016 sera-t-elle l’année du retour à l’absence totale de mesure concertée et collective ? On n’avait pas vu ça depuis 10 ans ! Il faut remonter en 2005, pour retrouver ce niveau de provocation. Sauf si le personnel s’en mêle d’une manière ou d’une autre, la direction entend bien enfoncer le clou cette année. 

NOUVELLES DU FRONT

Une nouvelle réunion de négociation sur la transformation du réseau s'est déroulée le 9 novembre. Un texte, disponible sur nos sites, nous a été remis en séance. Il s'articule autour de 2 objectifs : d'une part, permettre aux représentants du personnel locaux et à une commission de suivi nationale de traiter en amont les projets de BDDF (et de s'emparer de l'évolution de la charge de travail), et d'autre part il définit le processus de gestion de la mobilité encadrant la restructuration.Il reste à confronter ces engagements avec la réalité du terrain, où nous constatons à BDDF une culture un peu trop prononcée du top/down (tout vient d’en haut… « Ca vient du siège »). En termes de mobilité, l’«affectation» a disparu et laissé place à un dispositif qui devrait être précisé dans la prochaine mouture du projet. Nous resterons donc très attentifs à la nouvelle proposition. Le projet d’accord met en évidence la nécessité de prendre un soin tout particulier pour choisir ses représentants. Ce sont eux qui devront analyser les modifications locales et défendre les intérêts individuels ou collectifs de chaque métier concerné par la transformation. Ce qui est devenu une évidence dans les services centraux au bout de quelques PSE, va devenir une nécessité un peu plus déterminante dans le réseau… quel que soit le métier.

Les infos sous format PDF se trouvent ici

 

cgt570-nao-2015-3me