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EX-A-SPÉRÉS !

L’université d’Été du MEDEF est toujours un grand moment… Cette année, nous avons appris que les patrons étaient ex-a-spérés : ils n’en peuvent plus les pôvres de crouler sous les charges et les prélèvements. Frédéric Oudéa, qui aurait dû conserver plus de distance, avait un peu trop fumé dans les cabinets du XVIIème qu’il affectionne tant si l’on en croit le journal les Échos. Il s’est fendu d’un nouvel oracle économique aussi avisé que les précédents sur la nécessaire réduction de la dette grecque. Selon lui, le gouvernement « privilégie la hausse des prélèvements » mais « tout reste largement à faire », « en besoin de transformation et de réformes structurelles » sans toutefois préciser lesquelles, prudence de banquier. C’est bien le mal congénital de ces grands patrons qui pensent que l’on dirige les nations comme les entreprises qu’ils dirigent.

CARPE DIEM

L’affaire serait donc pliée aux dires du gouvernement : la réforme des retraites n’a plus qu’à entrer en vigueur, promettant aux trentenaires et aux quadragénaires une retraite qui franchira allègrement le cap des 65 ans et qui pourrait même se rapprocher des 70 ans pour certains. Qu’en sera-t-il vraiment à partir de 2020… qui détiendra le pouvoir politique, quel sera le rapport des forces ?? Personne ne peut le dire, ni le gouvernement, ni ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez. C’est la principale question posée par la CGT dans cette réforme : elle pénalise les jeunes générations en pariant négativement sur l’avenir. Il est tout aussi regrettable que « le partage équitable de l’effort » fleure un peu l’arnaque. La hausse des cotisations à venir est donc partagée pour moitié entre les salariés et les entreprises… à ceci près que celle des entreprises sera « compensée », probablement par une prise en charge des prestations familiales par les contribuables, c’est-à-dire principalement par les salariés… Quant à la reproduction du scénario syndical de 2003, on peut s’en inquiéter, difficile de voir dans cette réforme « une victoire du syndicalisme combatif »… plutôt celle d’un syndicalisme d’accompagnement institutionnalisé qui a renoncé à exercer son rôle de contre-pouvoir ! Alors, c’est vrai que la journée d’action du 10 septembre organisée par la CGT et FO rame à contre-courant, mais il est important de prendre date pour le futur. C’est pourquoi nous vous proposons de participer aux manifestations qui seront organisées dans les grandes villes de France.

RENDEZ-VOUS D’AUTOMNE

Des 3 grands rendez-vous annoncés, l’un avec Didier Valet sur le devenir de GIBS, l’un avec Jean François Sammarcelli sur celui de BDDF, l’un avec Édouard Malo Henry, c’est ce dernier qui inaugure le cycle le 5 septembre. Le débat devra porter sur les résultats sulfureux du baromètre social. C’est une première, car ces résultats n’ont jamais été communiqués auparavant aux organisations syndicales. Pour la CGT, ce devrait être l’occasion de débattre pour réviser un certain nombre de pratiques de management, au-delà des mesures d’affichage qui ne changent rien à la réalité quotidienne, comme l’observatoire du stress, qui observe depuis plusieurs années, ou la « concertation » sur les conditions de travail qui se concerte avec la même célérité.

 

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