LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE des services centraux s’est réunie le 20 août. La principale information, c’est l’absence de rush sur le guichet des départs volontaires. Sur le millier de lettres envoyées aux salariés « directement concernés » par les quelque 420 suppressions de postes réelles qui restent à réaliser, il ne s’en trouve que 170 pour postuler à prendre le large, moins que les 180 qui exigent un reclassement. La chose est d’importance, et justifie d’autant plus d’avoir âprement négocié les garanties de l’accord sur l’emploi du 13 février. Si on ajoute les demandes de rendez-vous prises par les personnes « non directement concernées », le nombre total de candidats au départ n’excède pas 350 sur 600 rendez-vous pris… à condition qu’ils confirment leur projet et que ce dernier soit validé. La totalité de ces rendez-vous se tiendra dans les deux semaines, ce qui devrait permettre de tenir la première échéance du 13 septembre pour la validation des projets de départs. La CGT est intervenue sur la question du « gel des mobilités », utilisé sans contrôle par les lignes métiers pour s’affranchir des contraintes de l’accord : il suffit de s’abriter derrière, ou bien de demander une exonération au campus, c’est selon. Le représentant du campus a souligné que certaines mobilités avaient été « dégelées » sur demande, mais il a accepté de vérifier si un filtrage injustifié ne s’est pas mis en place.
L’ESPRIT ET LA LETTRE
Les épisodes du feuilleton du transfert à Bucarest de postes chez DRHG posent maintenant un problème de fond : celui de la crédibilité de l'accord, c'est ce que nous avons fait remarquer à la Direction au su des dernières infos sur le sujet. Rappelons que lors de la commission de concertation, Xavier Jacquemain avait exposé ce projet en le motivant par la nécessité de donner au hub de Bucarest une taille critique par le transfert de fonctions support pouvant être délocalisées et déjà assurées à Bucarest pour les filiales SG en Europe. Principalement étaient visées les fonctions de reporting de la formation, les assistantes de gestion du personnel et le fil RH. Suite à la discussion, la direction avait renoncé pour le fil RH. Second épisode, lors de la consultation du CE des centraux, il apparaît que les activités qui pourront être transférées ne sont pas si clairement que ça définies : Valérie Menu, en charge du projet rame devant les élus en tentant d'expliquer qu'une étude est en cours et que les managers sont sollicités pour déterminer eux-mêmes la ligne de partage entre ce qui reste à Paris et ce qui part. Et voilà que nous apprenons qu'un appel d'offres a été lancé, étonnamment remporté par Accenture, dont les cow-boys sont chargés désormais de « définir finement le contour des activités à transférer », « décision restant bien entendu à la Société Générale », selon la réponse du représentant de la Direction chargé de défendre l'indéfendable. C'est en effet parfaitement insupportable parce que c'est une marque d'irrespect total de l'esprit de l'accord, sinon de la lettre, parce qu'Accenture est LE promoteur de l'externalisation et de la délocalisation, parce que c'est aussi violer la consultation des instances. Nous avons averti que l'histoire n'était pas terminée sur le sujet, et que nous allions proposer au CE des centraux de prendre les initiatives appropriées.
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