SOUS SURVEILLANCE
« Team up » a déjà suscité de multiples commentaires et déclarations de refus… sauf que la méthode version locale du lean management s’est déjà déployée dans les back-offices de SGCIB, et que la direction s’apprête à les généraliser dans les middle. Tandis que Christophe Hioco, le patron de RESS, continue de faire le grand écart en jurant vouloir concilier l’inconcilainle par une méthode principalement destinée à supprimer des emplois, SGSS se lance dans son propre projet, faisant à nouveau intervenir un « consultant externe » pour venir nous expliquer comment nous devons travailler … et surtout perdre moins de temps ! Ainsi Mac Kinsey, qui a officié à OPER affiche clairement la couleur, il suffit de consulter le site internet du cabinet. C’est pourquoi, lorsque le projet SGSS a été inscrit à l’ordre du jour du comité central d’entreprise, alors même que le débat était encore en cours à OPER, la réaction syndicale a fait comprendre à la direction qu’elle jouait avec le feu et risquait d’allumer des incendies partout. Ce n’est donc pas un comité « Théodule » qui vient d’être constitué, mais bien une commission de suivi, de surveillance pourrait-on écrire, de la mise en oeuvre de toute organisation du travail inspirée de près ou de loin par le lean management et ses déclinaisons en tout genre à la Société Générale. Le principe de sa création a été acté dans une réunion le 28 octobre entre les organisations syndicales et la direction et approuvé par tous. Il faut dire que les consultants qui débarquent en entomologistes pour éplucher notre travail, comme si nous travaillions en pantoufles commencent à énerver sérieusement, au-delà même du juteux business que tout cela représente. Leurs préconisations sont donc désormais placées elles-mêmes sous surveillance, et ce n’est pas rien. Au-delà le principe d’une expertise nationale a été accepté par la direction. Un expert choisi par les organisations syndicales va commencer son travail et devrait le remettre à la commission au premier trimestre 2011. La CGT compte bien faire de cette commission un moyen privilégié pour tous ceux qui ont des critiques et des propositions à faire quand on leur greffe cette méthode d’organisation du travail, un moyen de les faire entendre par la direction.
SI T’ES AT, T’AS PAS CB
Une salariée de Lagny (77) a eu la très désagréable surprise de se faire convoquer par le directeur de DEC (Chessy-Marne la Vallée) et par le RRHL à son retour d’un arrêt pour accident du travail (une armoire lui est tombée dessus, une paille). Et pas pour lui demander de ses nouvelles, mais pour lui présenter une liste d’opérations effectuées, avec sa Carte Bleue, sur son compte pendant son absence. Conscient d’ailleurs que tout ça ne valait pas grand chose, le Directeur lui a simplement promis de lui «pourrir la vie», agrémenté de quelques considérations sur le nombre d’emplois qu’elle avait occupé avant son embauche à la SG. Voilà au moins des gens qui ne s’embarrassent pas des règles déontologiques qu’ils n’hésitent pas par ailleurs à brandir contre les salariés. Consulter, sans justificatif dûment autorisé, un compte pour pister un salarié, c’est du domaine de la violation du secret bancaire et de la vie privée. Bref un délit susceptible du pénal. Quant aux menaces en question, ben c’est pareil.
Bien avisée, la salariée a immédiatement contacté la CGT, qui a rappelé aux impétrants qu’il y avait une Instruction 012032 qui s’applique à eux aussi et qu’en matière de vie pourrie ça pouvait tout aussi bien avoir l’effet d’un boomerang. C’est sûr, ils se seraient occupés de la fixation des armoires que ça leur aurait attiré moins d’ennuis, chacun son truc.
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