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LE SORTANT

La sortie de la Société Générale de S.G Cowen est annoncée pour la fin de l’année. L’acquisition du courtier pour 540 millions de dollars en 98 devait compléter le dispositif nord-américain. Un bonus avait été prévu de 75 millions de dollars pour mieux intégrer les équipes américaines. Après plusieurs opérations de recapitalisation, la Générale jette l’éponge en comptant vendre S.G. Cowen entre 300 et 500 millions en bourse, joli carton.  On peut comprendre que l’exercice du métier de banquier n’est pas facile et qu’il faut parfois prendre des risques… On peut aussi comprendre que l’on ne gagne pas à tous les coups… Mais dans cette affaire, comme il est de coutume à la Société Générale, l’avis des représentants du personnel a été recueilli par notre direction avec condescendance, persuadée qu’elle est de l’excellence de ses choix.  Nous ne manquerons pas de lui faire remarquer, en lui demandant quelques explications sur le bilan de cette aventure. Si cela pouvait la conduire à plus de modestie et de remise en cause, en particulier dans les aspects préoccupants qui apparaissent de plus en plus clairement au fur et à mesure de la mise en œuvre du programme 4D dans le réseau, nous aurions fait un pas en avant.

ACCORD Á MINIMA

Les fédérations syndicales de la profession se sont réunies pour élaborer une stratégie commune en vue de l’ouverture des négociations salariales de branche à l’AFB le 2 novembre. Un accord s’est dégagé pour refuser tout accord salarial qui ne porterait que sur une revalorisation des minima. Le scénario des années précédentes ne devrait pas se reproduire et les banques se trouveront dans une position délicate, celle d’une branche de 250 000 salariés, qui affiche d’excellents résultats, et qui n’est pas capable de conclure un accord salarial… très mauvaise publicité dans le contexte général !

DÉONTOLOGIE

La méthode est expéditive, comme il est compliqué de cibler les fonctions de ceux véritablement concernés, on fait signer à tout le personnel de SGCIB une « charte de déontologie », qui a pour conséquence de donner des pouvoirs exorbitants de contrôle sur les comptes privés à l’employeur… entre autres.  Or les règles existent, textes de lois, règlements, convention collective, règlement intérieur... pourquoi en rajouter ? Et surtout pourquoi de cette façon, car une telle charte, annexée au règlement intérieur devrait faire l’objet d’une consultation des instances représentatives et de l’inspection du travail. Il est évidemment plus simple de se contenter d’un texte élaboré sans la moindre concertation et sans contrôle. Sauf que dans ce cas, la signature de cette charte n’est pas obligatoire, et qu’un salarié ne peut être sanctionné parce qu’il refuse de la signer. Le président de la délégation du personnel de Valmy a dû l’admettre du bout des lèvres, en ajoutant : ils ne sont pas pour autant dispensés de connaître et de respecter les textes légaux. Connaître et respecter les textes légaux, oui, mais pas la charte de déontologie.