LA PERENNE A PERAIN
Le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a ouvert la réunion en commentant les statistiques remises aux O.S. avec l’habituel ton d’autosatisfaction en vigueur à la direction de la Société Générale.
On peut relever que, selon les chiffres qu’il a communiqués en séance, la prime de 23% versée en janvier représente un total de 18,6 millions d’euros, tandis que les 300 euros nets représentent 8 millions pour sa partie «intéressement» et 5,3 pour sa partie salariale, soit un total de 13,3 millions d’euros. Voilà qui remet à sa juste place l’impact de la prime signée par le SNB pour solde de tout compte 2005, et qualifiée de «prime parmi les plus importantes distribuées», finalement complétée en septembre par la mesure des 300 euros qui atteint plus de 70% de son montant ! Nous sommes également revenus fortement sur la question des bonus. Il s’avère que les statistiques sur la part variable semblent montrer un certain recul du nombre des exclus, et l’on peut penser que notre campagne est pour quelque chose dans l’amélioration de la situation. Pour les bonus par contre, c’est toujours la bouteille à l’encre, on ne connaît pas le montant, noyé dans la rubrique «primes et avantages divers» (on admirera la formule), on ne connaît pas non plus le nombre de bénéficiaires, le nombre d’exclus et bien sûr encore moins la moyenne, le 1er décile, le 9ème et tutti quanti !!! Nous avons souligné en particulier que les bonus ne concernaient pas que quelques traders de haut vols, mais aussi tous ceux qui travaillent dans les middle et les back, soit plus de 3500 personnes. Difficile dans ces conditions de prétendre continuer à gérer une masse occulte de plus de 300 millions d’euros sans avoir aucun compte à rendre. La direction a demandé ensuite aux organisations syndicales de formuler leurs revendications. La CGT a principalement demandé l’augmentation uniforme de 100 euros mensuels des salaires de base, soit 1300 euros annuels, la révision des minima du statut social, la révision des garanties minimales appliquées à certaines fonctions et l’élargissement aux nouvelles fonctions apparues sur les PSC et les CRCM, l’inclusion de garanties dans le statut social pour les jeunes en alternance et les titulaires de diplômes et enfin la prise en charge des abonnements de transports en province sur la même base qu’en Ile de France. Le plan de marche de la direction pour cette négociation est clair : « propositions » de la direction à la réunion du 24 novembre, discussion, bilatérales de novembre au 19 décembre, signature prévue le 19. Dans ce contexte, on peut se féliciter que 4 syndicats dont le nôtre aient demandé la même augmentation uniforme du salaire de base de 100 euros ... Philippe Perain a conclu en précisant qu’il était bien question de négocier une mesure pérenne applicable au 1er janvier... mais que les O.S. avaient placé la barre très très haute ! Reste la question des 1000 euros « Villepin ». Aux dernières nouvelles, le versement ne serait possible que si un accord salarial est signé dans l’entreprise, sachant que ces 1000 euros ne devaient pas empiéter sur ces négociations, aux dires du gouvernement !