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PRIVATE PANTOUFLES

Un message de Marc Breillout nous a appris que nous avions un nouveau pantouflard, Sydney Studnia, venu du « French Minister of Finance » où il passa 11 ans sur les « public – private partnerships », les PPP.  Le secteur est considéré par SGCIB comme un fort potentiel de croissance… et pour cause ! Il s’agit du financement privé de projets publics, de quoi faire de juteux et rapides profits, en gros c’est Profits Privés, Pertes Publiques. Pour notre pantouflard, ce sera Petites Pantoufles Peinardes.

SOCIÉTÉ À DÉMOCRATIE LIMITÉE

La direction a convoqué les syndicats pour organiser l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration. L’élection verra une nouvelle réduction du nombre de représentants des salariés au conseil, de 3 auparavant à 2, au lieu de 4 à l’origine. Le motif avancé par la présidence est de réduire le nombre de membres au conseil pour un travail plus efficace ! Comme si le conseil était autre chose qu’une chambre d’enregistrement. La protestation syndicale a empêché la présidence d’instaurer un scrutin censitaire, ou chacun aurait voté selon le nombre d’actions détenues, mais l’élection d’un seul représentant par collège va entraîner l’apparition d’un mode de vote qui ressemble aux législatives : majoritaire à 2 tours. Il est sûr qu’avec de telles précautions, la présidence peut s’assurer d’éviter de mauvaises surprises. La prochaine étape sera sûrement la désignation par le Président lui-même, pourquoi perdre du temps à faire des élections ?

LA 3EME  BONNE RAISON

A la veille de la grève du 4 octobre, le gouvernement nous reparle déficit de la Sécurité Sociale, oubliant déjà la publication récente du rapport de la Cour des Comptes, un texte accablant. « Les engagements pris par les professions de santé n’ont jamais été tenus, tandis que « la progression de leur pouvoir d’achat tranche fortement avec la situation des salariés ». Les régimes de retraite des médecins sont en situation de faillite virtuelle, malgré que leur protection sociale coûte 2 milliards d’euros au régime général, qui en finance les 2/3. La Cour des Comptes rappelle également que les agriculteurs ne financent que 17% de leurs retraites et que l’Etat doit 9 milliards d’euros à la Sécu, dont une moitié de dettes récurrentes. Ceci  n’empêche nullement que la campagne sur « le trou de la Sécurité Sociale » ne reprenne pour justifier le déremboursement d’une série de médicaments opportunément déclarés inefficaces. La politique gouvernementale est ainsi constante : un brouillard de mots pour cacher des orientations franchement antisociales. La réforme de l’impôt, à l’affiche ces jours derniers en est un autre exemple : les gagnants de la « réforme » sont les revenus élevés, à partir de 100 000 euros annuels, et encore plus avec la suppression du plafonnement de l’abattement de 20%. Mais Les non salariés, les assujettis à l’impôt sur la fortune seront les « grands gagnants » au dire du Syndicat National Unifié des agents des Impôts, qui sait de quoi il parle. Il ne fait pas de doute qu’une participation faible des salariés à la journée du 4 octobre serait considérée comme un encouragement à poursuivre dans cette voie…