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« LA SIGNATURE », LA REDIF.

Le dernier épisode de la rediffusion du feuilleton de la négociation salariale 2005 s’est déroulé selon le scénario prévu dans ces infos dès la semaine dernière. Conformément à sa logique, le SNB a signé, suivi par la CFTC. Constatant que l’accord proposé ne répondait pas à la logique qu’elle avait défendue, elle a donc signé pour une prime hiérarchisée. Cette signature entraînera donc le paiement de la prime avec les appointements de janvier et représentera pour la quasi totalité des techniciens, qui seront au plancher, 265 euros nets. La logique de cet accord est donc fondamentalement différente de celui de 2004, et pas seulement sur l’absence de caractère pérenne de la prime, puisque sa hiérarchisation et son faible plancher vont fortement défavoriser les rémunérations plus basses. Si cette prime avait été distribuée par exemple de manière uniforme, elle aurait été équivalente à celle payée par SGAM (500 euros pour les techniciens, 600 pour les cadres), soit 535 euros bruts par salarié. C’est le principal reproche formulé par la CGT pour refuser notre signature, outre le niveau insuffisant au regard des sommes consacrées aux rémunérations variables par exemple. Par ailleurs la CGT a signé l’avenant à l’accord social qui revalorise les minima de 5%, une revendication que nous présentons chaque année depuis juillet 2000, insatisfaite jusque-là, même s’il aurait fallu les revaloriser de 10% pour seulement maintenir leur niveau d’il y a 5 ans. Il faut souligner aussi que cet avenant aura un impact important pour les jeunes en contrat d’alternance, qui sont rémunérés à 80% du minimum SG, en application de l’accord signé en 2004, revalorisé de 5% en 2005, et qui bénéficieront en cas d’embauche définitive de la prime versée pour le succès au BTS banque. Ce n’est cependant qu’une étape, car la CGT n’a pas manqué de souligner que de nombreux jeunes étaient recrutés sur d’autres BTS, et qu’il serait juste, normal et de bonne gestion de leur verser la prime à eux-aussi. Pour l’accord salarial lui-même, la direction s’était inquiétée d’un éventuel droit d’opposition, mais avec la signature conjointe de la CFTC, le risque en est de toute façon écarté. Inquiétude qui n’est pas faite pour nous déplaire, au moins parce que cela montre qu’il est plus difficile désormais de signer des accords minoritaires.

ONE MAN, ONE VOTE

Les 5 organisations syndicales de la Société Générale avaient prévu de faire une déclaration au conseil d’administration du 13 janvier, pour annoncer leur refus du projet présidentiel de modification des règles d’élection des représentants des salariés à ce conseil. Il s’agissait tout simplement d’en faire des représentants des actionnaires salariés, notez la nuance, et aurait entraîné que chaque électeur aurait disposé d’un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues… Daniel Bouton aurait ainsi pesé plus de 20 000 voix ! La levée de bouclier des syndicats l’a fait revenir en arrière, et il a annoncé qu’il renonçait à modifier les règles d’élections. Officiellement chargée d’en informer les syndicats, la DRH a motivé le recul par « la trop grande instabilité des textes », un euphémisme dont ne s’était pas embarrassé le Président au conseil…