LE MILLION…
Les trois petits tours qui résument la négociation salariale 2003 se sont soldés au final par la signature d’un accord par le seul SNB…adepte de l’"art d’avoir raison tout seul ". Après avoir refusé de signer l’accord 4D, c’est une nouvelle fois seul qu’il clôt les négos. L’ensemble des autres syndicats ont jugé les mesures proposées insuffisantes, voire insatisfaisantes pour la CGT. En effet, ce n’est pas une prime hiérarchisée qui va venir corriger les dérives d’un système salarial individualisé. 15% des salariés n’ont eut aucune augmentation durant les 3 dernières années ! 10% sont exclus de la part variable alors que la masse globale a doublée en 10 ans, et que celle des bonus a été multipliée par 10 sur la même période!…le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. Même la revalorisation des minima salariaux définis à la SG a été refusé par la direction, alors que l’AFB venait elle de les augmenter. C’est un tout autre choix, celui demandé par la direction du réseau, qui sera finalement retenu dans l’accord salarial : l’augmentation de la rémunération de certaines fonctions du réseau. Cette " prime d’expertise " est donc une mesure de gestion dont il y a fort à parier que les effets seront automatiquement rattrapés sur les augmentations individuelles. Pour les contrats de qualification, la direction a même abattu de 30% le plancher de la prime, le ramenant ainsi à 280 euros…Il n’y a pas de petite mesquinerie ! Pour la CGT, la coupe est pleine et nous n’entendons pas en rester là. Nous allons publier les statistiques et les chiffres significatifs de l’évolution de la masse salariale, accompagné d’une analyse afin d’ouvrir le débat sur le fond avec l’ensemble des salariés. En dehors des mesures financières, la direction a choisi d’inclure dans cet accord des mesures qui dénaturent le statut social négocié à la SG et signé en juillet 2000 par l’ensemble des syndicats, sauf le SNB justement. Ce statut social avait été signé par la CGT parce qu’il apportait une première amélioration à la convention collective tout juste signée…et notamment sur cette question du paiement des jours de carence au delà du deuxième arrêt maladie. Le compromis trouvé en juillet 2000 était que la Société Générale paye les jours de carence dans la mesure où ils sont justifiés par un certificat médical. Un bilan devait être effectué en 2002 et la mesure rediscutée. Or, le bilan n’a jamais été fait et en choisissant de ré-introduire le sujet dans l’accord salarial 2003 en tant que "mesure provisoire ", la direction revient sur le compromis et tend à vider de sa substance le statut social SG. D’autant plus que l’accord salarial met en avant une augmentation de l’absentéisme…sans aucune vérification mais qui augure mal de la suite possible ! C’est déjà, ce type de méthode qu’avait employé l’ex-DRH Alain PY, pour réduire les primes versées au titre de la médaille du travail…signer un avenant avec le SNB d’un accord pourtant fraîchement signé avec les autres syndicats ! L’actuel DRH, Bernard de Talancé a accepté devant notre insistance d’ouvrir des négociations sur la part variable du salaire. Ce sera donc l’occasion de revoir l’équilibre de la politique salariale SG…mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre, que le résultat est obligatoirement satisfaisant. La négo salariale 2003 l’a encore prouvée.
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