4D
Que l’on soit clair, la question n’était pas de savoir si les syndicats étaient pour ou contre la réorganisation du réseau que la direction a baptisée 4D : nous étions tous opposés et critiques. L’impact de la mise en place de CRCM et de PSC sur notre clientèle est sujet à incertitudes, au point que Bernard De Talancé soulignait au cours de la réunion de signature que Daniel Bouton avait l’intention de suivre de très près la mise en œuvre du projet de la direction du réseau à Nanterre, 1er CRCM et 1er PSC d’Ile de France. Dès lors que " le pouvoir de dire non " n’empêche nullement les choses de se faire, la question reposait sur la capacité des syndicats à obtenir des garanties essentielles tant au plan économique que social. Celles obtenues, notamment le maintien de l’intégrité de l’entreprise et la priorité donnée aux droits des salariés compte-tenu de la possibilité de refuser de suivre son poste sans risque de licenciement, sont tout à fait extra-ordinaires, au sens propre ! Aucun autre accord dans aucune autre banque ne va aussi loin. Fidèles à nos engagements, nous avons négocié puis consulté le personnel avant de signer l’accord. Certes, avec à peine plus d’un millier de réponses, nous sommes loin du résultat de nos consultations précédentes sur la convention et la RTT… la démocratie est un exercice difficile mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre dans cette voie. Avec 849 voix pour la signature et 186 contre, le résultat a conforté notre avis favorable. Il reste maintenant à faire respecter les garanties que nous avons obtenues. La CGT n’a jamais cru qu’un texte se suffisait à lui seul, et cela se vérifie toujours ; aussi bien rédigé soit-il, nos militants ont la ferme intention de veiller à sa bonne application sur le terrain.
LE MILLION…SUITE
La seconde réunion de négociation salariale s’est tenue le 4 mars. C’est avec une proposition de prime hiérarchisée que la direction est venue et un léger coup de pouce pour les salaires les plus bas, comme prévu !…Dans un contexte salarial individualisé où les parts variables de la rémunération continuent d’exploser, les augmentations individuelles sont en net recul (4900 salariés n’ont rien eu depuis 4 ans), ces propositions patronales ne sont pas à la hauteur. L'enveloppe globale proposée pour la prime est d'environ 15,5 millions d'euros, soit 10% de ce qui est distribué en bonus ou la moitié de l'enveloppe du complément variable... Le choix pour la direction d’une prime en pourcentage du salaire, de surcroît avec une enveloppe globale si faible, est loin des objectifs que nous nous étions fixés dans la négociation. A titre d'exemple, le plancher de 300€ proposé devrait être comparé avec le bonus mini d'un back office parisien de SGIB, 500€, ou bien au mini complément de 80€ versé à un salarié des centraux. Quant au coup de pouce sur les bas salaires, il serait pour les plus chanceux de 9€/mois ! Il va donc falloir d’ici la prochaine réunion du 12 mars, de sérieux efforts pour faire comprendre à la direction la nécessité d’apporter par cette négociation un correctif aux inégalités et dérives constatées, qui aboutisse à de vraies mesures collectives…comme l’augmentation uniforme des salaires et la remise à niveau des minima sociaux. C’est dans ce cadre précis que nous avions proposé de distribuer une augmentation de 2% de la masse salariale (25M€) de manière uniforme, soit une augmentation annuelle de 750€ pour tous.
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