MESSAGE REÇU
La rencontre entre les syndicats de la Générale et Alain PY le 11 était le premier contact après la grève du 2 janvier. Elle aura permis de commencer à mesurer comment la direction entend y donner suite au delà des déclarations à destination médiatique. Les syndicats avaient adressé au DRH une lettre commune à cet effet pour obtenir des réponses sur les questions posées par les grévistes. Message reçu semble-t-il, puisque le DRH a admis qu’il y avait besoin de répondre aux préoccupations listées dans la lettre, et exprimées le 2 janvier. Plus précisément, il a affirmé sa préférence pour un accord salarial, ce qui a conduit à ce que la réunion du 15 janvier change d’ordre du jour. Elle sera consacrée à l’examen d’une nouvelle proposition de la direction qui sera adressée aux syndicats la veille. Les autres questions portant sur 4D , les restructurations, la sécurité vont faire l’objet d’une réunion de concertation entre syndicats et direction afin de définir précisément les sujets de négociation, les priorités et le calendrier. Pour la première fois sur les réorganisations liées à 4D, A. Py a admis que la négociation était nécessaire… et ceci n’est pas une coïncidence tant les préoccupations sont fortes dans le réseau. Ces intentions affichées montrent que l’ouverture de négociations est possible, et cela peut être porté au crédit de ceux qui ont agi le 2 janvier… La CGT ne pouvait pas ne pas le relever à destination de ceux qui ont préféré ne rien faire, ou pire, ceux qui les ont raillés et qui se reconnaîtront. C’est aussi le 15 que la direction du Crédit Lyonnais prévoit de remettre un projet d’accord salarial… 2 jours avant le 17, nouvelle journée de protestation organisée par les fédérations de la profession. Aucun rapport, évidemment.
L’INSPECTEUR INSPECTÉ
L’affaire suscite l’émoi, un certain nombre de cadres supérieurs de la direction générale dont le directeur du réseau et l’inspecteur général ont été mis en examen et ils ont goûté aux joies des interrogatoires policiers et de la garde à vue. Sérieusement, la dérive est inquiétante, car les professionnels savent bien que les reproches de blanchiment ne sont pas sérieux… mais cela nous conforte dans notre conviction : les règles légales doivent être strictement respectées, quelque soit le trop fameux " intérêt clientèle " à l’origine de quelques écarts en la matière. On s’étonnera de ce point de vue de la cécité congénitale des pouvoirs à propos des relations avec les filiales off-shore dans les paradis fiscaux, qui a jusqu’à présent préservé du bras séculier de la justice des opérations d’un tout autre montant. Pour autant, cette affaire a aussi 2 enseignements ; le premier, c’est que l’insistance de la CGT à obtenir des garanties pour les salariés exposés au risque pénal dans le cadre du passage à l’euro était largement justifiée ; le second est que la qualité des personnages va sûrement secouer l’indifférence qui jusqu’à ce jour, avait accompagné les lampistes que la justice avait parfois emprisonnés plusieurs mois en préventive. Quant aux méthodes musclées de l’inspection Société Générale, peut-être vont-elles évoluer … allons-nous voir disparaître les interrogatoires à rallonge ?
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