TRUE STORY
Après la grève du 2, la CGT a proposé aux autres O.S. d'écrire à la direction pour demander des négociations sur les sujets de mécontentement qui avaient motivé les grévistes. Cette lettre , envoyée le 9 janvier, a reçu une réponse le 11, lors d'une réunion prévue pour la signature d'un avenant au statut social Société Générale. Alain Py a accepté, comme nous le soulignions sous le titre MESSAGE REÇU de reprendre la négociation salariale le 15 janvier, et de fixer une réunion de concertation sur les autres sujets pour fixer des objectifs de négociations et un calendrier. Le 15 janvier, la négociation a donc repris, sur la base d'une proposition de la direction reçue le 14 janvier dans la soirée, proposition consistant à attribuer une prime de 600 euros purement et simplement. Les 5 syndicats ont donc, en ouverture de négociation, avancé une contre-proposition, basée sur d'autres accords dont un concerne le groupe SG, celui du Crédit du Nord. Cette contre-proposition, consistait en une augmentation de 1% des salaires, avec un minimum mensuel touchant tous les niveaux de techniciens (soit 25 euros), et une prime exceptionnelle de 700 euros, incluse dans un accord salarial 2002. La discussion s'est engagée , Alain Py refusant toute négociation au-delà de l'attribution d'une prime (et renvoyant la négociation salariale 2002 en septembre), jusqu'à ce que la direction demande finalement le report au lendemain 16 au matin, pour conclure, en proposant "une nuit de réflexion". A ce stade, une nouvelle concertation entre les syndicats a abouti à faire une nouvelle contre-proposition : attribution d'une prime exceptionnelle de 1000 euros, avant reprise de la négociation salariale 2002 en septembre. La négociation reprise le 16 au matin s'est ouverte sur la proposition suivante :
- Soit l'attribution d'une prime de 750 euros pour tous, avec reprise de la négociation salariale 2002 en septembre,
- Soit la signature d'un accord salarial 2002, pour solde de tout compte, avec une prime de 600 euros et une augmentation générale de 0,5% au 1er juillet.
Après une discussion, A. Py a porté à 0,7% sa proposition n°2 en avançant la date d'application au 1er avril, et il a suspendu la séance jusqu'à 14 heures pour laisser aux syndicats "le choix" entre ses 2 propositions, sachant qu'au cours de la discussion CFDT, SNB et FO avaient déjà fait connaître leur préférence pour la version 2. A 14 heures, après une brève discussion au cours de laquelle la CGT s'est efforcée d'obtenir un plancher pour l'augmentation de 0,7% (nous avons proposé un minimum de 15 euros mensuels garantissant à tous de percevoir au moins 750 euros sur l'année 2002), Alain Py a avancé au 1er février la date d'application de l'augmentation, et SNB et FO ont immédiatement fait savoir qu'ils signeraient le lendemain matin. Après consultation, la CGT a décidé de ne pas signer, bien que ce résultat puisse être indiscutablement porté au crédit de l'action du 2 janvier, des grévistes et que le résultat ne soit pas méprisable. En voici les raisons :
-L'accord Société Générale est encore nettement en dessous des accords CIC CdN par exemple, et la "mesure pérenne" est relativement insignifiante pour nombre de techniciens.
- 10 000 salariés toucheront au final moins de 750 euros en 2002, ceux des premiers niveaux B à E, ( il faut gagner au moins 25 000 euros par an).
- La direction a refusé le plancher proposé par la CGT, et ce faisant, l'accord salarial ne va pas dans le sens de corriger suffisamment la politique d'individualisation des salaires menée par la direction. Il reste cela dit à engager les autres négociations obtenues le 11 (4D, restructurations, pression commerciale, sécurité), y compris dans le domaine salarial, sur le complément variable versé en mars.
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