C'est le constat effectué par 46% des DRH français, qui considèrent que ce manque de main d'œuvre empêche un employé de réaliser l'ensemble de ses tâches journalières.
Si il y a trop de travail et une productivité au rythme trop effréné qui est imposée, c'est parce que la main d'œuvre manque cruellement dans les entreprises. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par Robert Half, leader mondial du recrutement spécialisé, auprès de 200 DRH officiant sur le territoire français, c'est le constat effectué par 46% de DRH français - soit près d'un DRH sur deux - qui se déclarent on ne peut plus inquiets à ce sujet.
L'équation est simple: déficit de personnel engendre surcharge de travail. Et pour les DRH interrogés, c'est le manque de salariés en CDI (pour 27% des DRH) couplé à celui d'intérimaires (pour 19% des DRH) qui explique ce déficit de productivité. Très logiquement, c'est «une charge de travail excessive des salariés» qui est la troisième raison avancée (pour 27,5% des DRH). Suivent ensuite une communication et/ou un management insuffisants ou déficients (pour 13,5% des sondés).
L'impact sur la productivité est majoritairement évalué entre 1 et 10% de missions journalières non effectuées par un salarié selon 38% des DRH, et entre 11 et 20% pour 32,5% d'entre eux. Des chiffres qui démontrent les conséquences significatives pour l'entreprise, notamment dans un contexte de concurrence aiguë et de tension économique.
«La situation économique contraint bon nombre d'entreprises à fonctionner avec des effectifs réduits. Comme le soulignent les DRH, il y a une conséquence à terme sur la productivité» commente Noëmie Cicurel, Directrice chez Robert Half France.
«C'est un signal important, car il peut annoncer de la démotivation voire des risques de burn-out. C'est pourquoi le recours à des intérimaires, même sur une courte période, peut avoir un effet immédiat sur la productivité et sur le moral des équipes.»