EPILOGUE ?
Le secret est bien gardé (pour l’instant) pour savoir qui des syndicats acceptent – ou pas – le projet d’accord «participation intéressement»(P+i) pour 2025 – 2028. La consultation des salariés lancée par la CGT a 2 caractéristiques cette fois-ci : très peu de réponses, mais les collègues qui ont répondu (et expliqué leur motivation) nous ont demandé de ne pas signer et de tenir bon sur notre contre-proposition (cf nos infos du 12 juin). En attendant, la direction nous a fait parvenir une invitation sous forme de «créneau prévisionnel pour la signature des accords» avec la DRH Groupe le lundi 24 juin matin. A suivre, donc.
LE COMPTE N’EST PAS BON ?
Il va falloir attendre aussi un peu pour avoir de la visibilité sur les postes qui subsisteront après le plan actuel dans les services centraux parisiens. En effet, la CGT a demandé des explications à la direction car il semblerait que des consignes de HRCO aient été données avant le plan pour «nettoyer tous les postes vacants». Ce qui a pour conséquence, d’une part, d’avoir un nombre de suppressions de postes dans le cadre officiel du plan plus proche de la réalité (et donc moins de fermetures précipitées des compteurs), mais a contrario, un nombre beaucoup plus important de suppressions de postes au final. Des suppressions de postes (budgétaires) hors plan, donc moins chères, qui auront des conséquences plus ou moins importantes sur la charge de travail des collègues qui seront encore dans les activités concernées à partir de septembre. Bien sûr, ce chiffrage n’a pas été non plus donné au cabinet indépendant (Secafi) missionné par le CSE sur ce plan de réorganisations, qui, nous le rappelons sera le plus massif en termes de suppressions de postes et le plus rapide : une blitzkrieg en terme guerrier. Bref, nous attendons avec impatience les éclaircissements nécessaires et l’ampleur du sujet.
IL EST MINUIT MOINS UNE
«Ce qu’il y a de bien avec le MEDEF (le syndicat des patrons – NDLR), c’est qu’on est jamais déçu !». «Il n’a jamais été ni courageux, ni réformiste». «Quel regard porte-t’il sur le bilan du gouvernement actuel à l’origine de 1000 milliards de dettes publiques supplémentaires, un déficit budgétaire hors de contrôle et les mesures antisociales qui ont été prises ?». Cette charge ne vient pas des rangs de la CGT mais de Matthieu Pigasse (banquier d’affaire et patron de presse) suite aux multiples prises de position du MEDEF contre le Nouveau Front Populaire. Pour M. Pigasse, il s’agit lors de ces élections d’«un choix de société et de valeurs» et il appelle clairement à voter pour les listes du Nouveau Front Populaire en expliquant que «les inégalités sont une bombe au cœur de notre société car elles sont inexplicables et injustifiables». Le MEDEF oublie sa lourde part de responsabilité dans le contexte actuel. Après avoir mené et contribué à une politique de destruction de notre modèle social (via les ordonnances Macron, la démolition du code du travail, les réformes de l’assurance chômage et celle de la retraite, l’austérité dans un contexte d’inflation, etc), il est hallucinant de vouloir se placer en juge, au-dessus des parties et de distribuer les bons points. De son côté, la CGT a rappelé qu’elle était indépendante, mais pas neutre. Elle a clairement pris position face au danger que représente l’extrême droite au pouvoir pour les droits, notamment pour les salariés. Et nous appelons les collègues à nous rejoindre. L’apolitisme revendiqué par certains est souvent un cheval de Troie de l’extrême droite. C’est aussi dans ce contexte que la direction nous a écrit pour «nous sensibiliser sur la posture que doivent avoir nos communications» et espérer que «l’entreprise demeure un lieu exempt de prise de positions clivantes». La démocratie ne s’arrête pourtant pas aux portes de l’entreprise. C’est une vieille chimère du patronat français, qui n’a majoritairement pas brillé par ses choix durant les heures les plus sombres de notre Histoire. Alors que le Front populaire ouvrait la voix au progrès social, aux congés payés et que le CNR créait ensuite la sécurité sociale dans un pays ruiné par la guerre. Ce n’est pas clivant. C’est l’Histoire.
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