L’EPILOGUE
Il y avait finalement très peu de monde autour de la table et de la DRH Groupe lundi matin lors la réunion de signature des projets d’accord P+i (intéressement – participation). Si d’emblée le directeur des affaires sociales a précisé qu’il avait obtenu 3 signatures, ce fut pour la CGT l’occasion d’expliquer – à nouveau – pourquoi nous pensions, comme les salariés consultés qui nous ont répondu à 97,77%, que le compte n’y était pas !
LE COMPTE N’EST PAS BON !
Nous avons motivé notre refus de signer la proposition de la direction, qui n’améliore en rien la formule précédente, celle-là même qui a conduit à des montants ridicules cette année. La notification de la P+i versée en 2024 a été vécue comme une véritable provocation par les salariés car, même si pour certains, elle était boostée par le pacte faustien (« plus on fermait d’agences bancaires durant la période », plus les salariés s’approchaient du supplément d’intéressement lié au projet), pour tout le monde le niveau de participation a flirté entre le prix d’un petit kebab et celui d’une bonne pizza. Cette négociation était donc l’occasion de combler pour les 3 prochaines années le fossé qui existe entre la P+i versée à la SG et celui de nos principaux concurrents. Nous n’allons par reprendre à notre compte le fait que la direction aurait maintenu les variables (à la tête du client) en 2024 et encore moins celui qu’on peut espérer toucher plus, au motif que le nombre de départs et de suppressions de postes va augmenter et que les survivants seront moins nombreux à se partager un gâteau qui n’aura pas grossi …. Nous avons regretté que notre proposition de booster la formule en améliorant les coefficients multiplicateurs soit assujettie à la promesse de rentabilité faite au marché (> ROTE 6%). D’autant que le palier est brutal si la trajectoire de ROTE n’est pas au rendez-vous : la promesse passe de 20% à zéro. Enfin, ce n’est pas nous – non plus – qui reprendrons à notre compte les arguties de la direction sur la confiance dans la capacité des salariés d’atteindre ces 6%. Cela fait peser sur eux la triple peine : non seulement ils touchent des clopinettes en 2024 (et avant) à cause des erreurs stratégiques de la direction, mais en plus s’ils n’obtiennent pas mieux durant les 3 prochaines années, la responsabilité pèsera sur eux. Ce n’est pas ainsi que nous pensons « préserver les intérêts des salariés ». Il nous semblait, a contrario, que c’était le moment d’exiger, tous syndicats confondus, le supplément d’intéressement que nous aurions mérité en 2024 et de peser ensemble pour que la formule magique retenue pour la P+i soit enfin digne de ce nom à la SG. Il reste à espérer que l’avenir nous donne tort…
RESPONSABILITÉS INVERSÉES
En termes de stress aussi, la direction sait parfaitement inverser la responsabilité. Alors que la direction est (pénalement) responsable de la santé mentale et physique des salariés qu’elle embauche, il y a toujours une petite musique pour insinuer que cette responsabilité est à nuancer et doit aussi être l’affaire des principaux concernés … voire des principales victimes. La méthode TIPI, déployée à la SG depuis plusieurs années, fait partie des approches sectaires recensées par la Miviludes dans son «Guide santé et dérives sectaires ». En gros, si vous êtes mal à l’aise dans votre vie, ce n’est pas à cause de votre environnement mais d’un conflit intérieur non résolu ou d’un événement non résolu. Vous comprendrez bien les impacts d’une telle approche dans l’environnement professionnel actuel et la raison pour laquelle cette méthode mérite d’être questionnée. La direction n’a, au minimum, pas été très curieuse quand elle a laissé cette méthode se développer. Espérons que ses juristes, si prompts à couvrir leurs arrières, ont fait leur travail en la matière. Sinon, ils ont mis la SG en risque... et les salariés avec.
Le fichier PDF
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)