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Commission de suivi des évaluations du 12 Février 2019
Direction : Maha Bellafredj - Chloé Alligier

Soyons clairs la direction n’a pas été au niveau des attentes. La dernière réunion s’était tenue en septembre 2018 et nous y avions dénoncé sa décision unilatérale de modifier le contenu du formulaire de l’évaluation pour y inclure la rubrique conduite et conformité à sa guise. Nous n’avons pas été entendus de sorte que le fruit d’une négociation qu’est l’instruction 13.672 a été modifié (dans son Annexe 1 partie 2 « le déroulement et le contenu de l’évaluation » et dans l’avant dernier point) comme ceci «L’appréciation de synthèse est cohérente avec l’appréciation de la tenue de poste, la revue conduite et conformité, l’appréciation de l’atteinte des objectifs opérationnels et des objectifs de développement comportemental professionnel ».

Plus en détail, la direction est venue nous présenter les statistiques de la campagne 2018, la modification de la rubrique Conduite et Conformité pour 2019, la mise à jour de l’instruction de l’évaluation professionnelle et sa modification dans l’outil Evaluation.

La campagne de 2018 montre un taux en augmentation des évaluations complétées par rapport à 2017 86% (+4%), 11% des salariés restent non évalués pour cause d’ALD, ou de mobilité par exemple. Pendant que les représentantes de la direction montrent leur satisfecit sur le taux d’appréciation de l’évaluation «au niveau » et «au dessus des attentes » qui reste stable entre 2017 et 2018 autour de 92% et 95% sur les trois parties « tenue de poste », « objectifs opérationnels » et « objectifs comportementaux », les élus soulignent le peu de visibilité qu’offre le traitement en grande masse de ces évolutions. En effet services centraux et réseau sont traités indistinctement.

CGT : «c’est l’implication des collaborateurs dans leur travail quotidien qui est démontré encore une fois ici pendant que le baromètre employeur montre toujours une insatisfaction générale quant au retour sur leur investissement professionnel »

Revue conduite et conformité
Sur un échantillon de 36.736 salariés évalués pour tester la nouvelle rubrique «Revue conduite et conformité», il y a eu moins de 1% de «vrais oui» c’est à dire de vrais cas qui ne sont pas à la cible sur le sujet et qui nécessitent un plan d’action, soit 300 cas. Il faut dire que la question à laquelle devait répondre le manager était bien alambiquée.

Nous avons demandé avec les autres OS à ce que ces faux cas soient corrigés, que les bases ne puissent pas les garder en mémoire. La direction doit nous revenir. En tout état de cause affirme t-elle les salariés n’ont pas été pénalisés. La Cgt a fait remarquer qu’un seul «oui» pouvait être préjudiciable au salarié car les commentaires ne sont pas lus la plupart de temps, seule compte la «note» finale.

Les recours ou comment donner raison aux aquoibonistes
En 2018 il y en eu 15, 9 chez BDDF et 6 ailleurs. Au 11 Février 6 recours chez BDDF et 5 ailleurs.
Pour sa part la Cgt a dénoncé la mauvaise foi de la direction (manager, N+2 ou RH) lors des recours. L’esprit de l’accord n’est pas respecté. Les élus et les salariés se retrouvent face à un mur d’inertie tel que cela jette un discrédit notable sur les engagements de la direction à voir dans les recours une recherche d’équilibre et de justice. Il est bien loin l’esprit d’attention au développement professionnel des salariés au travers de son évaluation annuelle.
Face à nous les représentantes de la direction s’accrochent au pourcentage des 92% des évalués au dessus et aux attentes. Ce qui met bien en exergue notre crainte pour les salariés qui font partie des autres 8%.

Tout ce qui ne va toujours pas
Un peu énervées par le fait que nos remontées ne troublaient en rien l’impassibilité de la délégation patronale, la Cgt a dressé une liste des points qui posent toujours problème. Ainsi malgré les mots d’ordre que la direction nous dit faire passer urbi et orbi:

  • les 360° qui ne devraient exister que pour les hors classe existent bien pour d’autre catégorie du personnel
  • les revues de mi-années ne devaient se passer que dans le cadre d’un échange non formalisé, il devient la norme de tout formaliser (même dans le département de RSO)
  • les éléments mesurables restent non mesurables pour un nombre significatif d’entre eux
  • il y a bien trop d’objectifs (densification des tâches ou objectifs en cascade)
  • des évaluations se déroulant avec de multiples évaluateurs
  • la question de l’équilibre vie privée vie professionnelle n’est quasiment jamais abordée
  • la plupart des DEC reçoivent des objectifs collectifs
  •  et enfin toutes les données collectées pendant ce processus sont contrairement aux directives RGPD conservées sine die.

La direction de répondre désabusée «que voulez-vous qu’on fasse? on ne peut pas être derrière chaque manager? nous sommes preneurs de vos idées

Comment se fait-il lui rétorque la Cgt qu’un manager en faute une année ait l’occasion de la reproduire l’année d’après? Le pouvoir d’agir est bien de votre côté.

 

Séverine Charnotet, Marie-Line Calogine