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cgt627 intressement

Malgré les lamentations continues de la direction, l’année 2018 n’a pas été si mauvaise que cela pour la SG d’un point de vue financier. Les résultats sont en progression et, de ce fait, l’enveloppe globale allouée à la rémunération financière des salariés augmente elle aussi d’une année sur l’autre (+17%) pour atteindre un montant global de 117 millions d’euros. A cette somme, il faut ajouter les 42 millions d’euros correspondant au supplément d’intéressement correspondant à la prime de 1000 euros bruts destinée à compenser la forte diminution des indemnités de fin de carrière (IFC) et des primes liée à la médaille du travail. Cette compensation reste toutefois très partielle si l’on considère qu’en rabotant ces avantages sociaux historiques, la direction a sans doute récupéré plus de 200 millions d’euros de provisions. Malgré les demandes répétées de la CGT, la direction n’a jamais voulu nous transmettre les éléments qui auraient permis de discuter d’une nouvelle formule équitable de rémunération financière. 

La formule actuelle de calcul (RF = 2%x (50% REX SG + 50% REX BDDF) + 2%x DIVIDENDES + BONUS RSE cappé à 6 millions d’euros; avec les REX corrigés du coût du risque) reste donc valable pour l’exercice 2019 en cours. En début d’année prochaine, nous serons appelés à négocier la formule qui s’appliquera aux exercices 2020, 2021 et 2022. Deux organisations syndicales ont demandé à ce que cette même formule soit reconduite en remplaçant le REX par le RBE, ce qui permettrait de gagner 15 à 20 millions d’euros supplémentaires à distribuer chaque année. La CGT ne les a pas suivies. Comme le montre régulièrement la comparaison avec les autres établissements financiers, la SG est largement à la traîne du marché. Il faudrait tripler ou quadrupler les montants distribués pour combler les écarts et redorer un peu l’attractivité de la banque auprès des salariés. Si la rémunération financière n’est évidemment pas le seul facteur derrière la vague de démissions et les problèmes de recrutement que connaît la SG, son faible niveau constitue un choc pour tous les nouveaux arrivants. C’est un point auquel il faut remédier, d’autant que Frédéric Oudéa qui nous a répété que cette enveloppe devait compenser la disparition de celle des augmentations collectives annuelles. Or nous attendons toujours… 

Par ailleurs, la direction nous a confirmé qu’un Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS) serait ouvert cette année. Il se tiendrait probablement en mai-juin afin de correspondre à la période d’affectation de la rémunération financière. Le fiasco de 2017 a en effet amplement démontré que cette opération était délicate à gérer en-dehors de cette période. Alors que d’autres organisations syndicales réclamaient déjà l’organisation d’un nouveau PMAS en 2020 afin de rattraper le rythme triennal promis initialement par la direction, la CGT s’est montrée plus circonspecte. Tout d’abord, parce que cela fait plus de 10 ans que le cours de l’action SG se distingue avant tout à la baisse. Ensuite, parce que les PMAS ne bénéficient qu’à ceux qui peuvent y souscrire et que nous préférons donc privilégier les modes de rémunération qui profitent à tous. C’est pourquoi nous en revenons au point précédent : en 2020, la priorité sera de réévaluer très significativement la rémunération financière de tous les salariés !