CR Observatoire QVCT 12/06/2023
Direction :
Coralie BIANCHI – HRCO/SSA
Jean-Charles ECHARD – HRCO/SMF/EVS
Françoise SCOFFIER – HRCO/SMF/EVS/MED
Cabinet Emprunte Humaine :
Jean Pierre BRUN (En Visio depuis le Canada)
CGT : Sébastien DELGADO – Laëtitia LAGOUCHE
CFDT, CFTC, SNB
La réunion a débuté par un long monologue du DSN CFTC qui a perdu toute l’assemblée par un discours alambiqué pour finalement en arriver à la conclusion : « L’accord n’est pas vide comme nous avons pu le lire dans un tract » tentant désespérément de justifier la signature de son Organisation Syndicale de l’accord QVCT.
La direction a ensuite débuté la réunion en rappelant les éléments de contexte. Après la signature du nouvel accord QVCT (que la CGT n’a pas signé faute de mesures concrètes et d’avancées significatives sur les sujets de fonds), la direction a décidé d’augmenter le rythme des observatoires QVCT dans le cadre de sa démarche renforcée de lutte contre les RPS. Le but étant d’aller un cran plus loin sur la prévention des risques primaires.
La direction souhaitait rencontrer les Organisations Syndicales afin de faire un point de suivi concernant le dispositif avec la participation du Cabinet Empreinte Humaine représenté par Jean-Pierre BRUN.
Pour rappel : L’accord QVCT se base sur 5 axes :
- Prévention des RPS.
- Charge de travail.
- Droit d'expression.
- Équilibre des temps de vie.
- Nouveaux modes d'organisation en facilitant le passage du télétravail.
Depuis la dernière réunion de l’observatoire QVCT, 2 types de POC (manière de tester une méthodologie et pouvoir se l’approprier) ont été lancés : Un orienté sur la charge de travail et l’autre sur la reconnaissance. Le but étant d’accentuer la prévention primaire et de travailler sur un cadre méthodologique afin qu’il puisse être déployé au sein du groupe SOCIETE GENERALE en 2024, sous un parfait anonymat (soi-disant) afin de s’assurer de la plus grande liberté d’expression possible.
2 vagues de test (POC) auront lieu entre mai et juillet 2023.
VAGUE 1 - POC CHARGE DE TRAVAIL :
Pour Jean-Pierre BRUN, la charge de travail est une question complexe, il est donc plus logique de parler de régularisation que de charge de travail en elle-même. Pour lui, on se limite trop à dire qu’une charge de travail se définit au nombre de clients et de dossiers qu’un salarié peut avoir en gestion. C’est, certes, une réalité mais à ses yeux, il y a d’autres points à prendre en considération : - Les objectifs, le nombre de clients en gestion qu’il nomme être une charge prescrite - des interruptions durant la journée, des bugs informatiques, une désorganisation via un manque de personnel, des difficultés de collaboration avec les services Front/back, ne permettant pas de terminer ce qui était prévu de faire dans la journée qu’il précise être une charge réelle puis vient l’impact sur le salarié, sa motivation, sa fatigue, son potentiel absentéisme etc., une charge dite ressentie.
Les tests en cours reposent sur un sondage avec une approche quantitative d’une durée de 2 semaines à la fin de chaque journée. Ce sondage se base sur une question simple : “Comment s’est réparti votre temps de travail sur la journée ?” Ceci permettant d’avoir des données quantitatives sur chacune des activités (temps passé au téléphone, sur un dossier, durée d’une réunion etc.)
Et sur un second sondage avec une approche dite de perception, permettant de collecter des données liées, par l’anticipation, aux compétences du salarié, à la collaboration et coordination entre les activités.
Ensuite, il y aura des entretiens collectifs dit “Focus group” basés sur deux sujets : identification de la charge et les priorités puis viendront les actions concrètes.
Ces deux sondages seront soumis auprès d’un profil métier bien identifié : celui de managers. Pour Coralie BANCHI “Quoi de mieux que les managers pour tester, expérimenter et tester par eux-mêmes, dans le cadre de ces deux sondages, la méthodologie proposée”.
Elle indique également la nécessité de se centrer dans un premier temps sur les managers puis dans un second temps, de prendre en compte les autres populations sans pour autant nous dire quand ?
Pour Jean-Pierre BRUN : “Il faut du terreau fertile pour déployer cette méthodologie, mais il est évident de faire ces tests avec l’ensemble de la population”. D’après lui, le fait de solliciter les manager est vécu comme une première étape dans le process des tests.
Ces POC tests sur la charge de travail se déroulent actuellement chez DFIN et GTPS. Après cette phase, et dès la rentrée prochaine, des entités SGRF (AMS, CRC, CDS etc.) de référence seront choisies. Coralie BIANCHI n‘est cependant pas en mesure de nous les communiquer à ce stade.
Nous avons souhaité que le questionnaire soit partagé avec les instances représentatives. Coralie BIANCHI indique partager ce questionnaire par la suite. Jean-Pierre BRUN estime ne pas avoir de problème pour la restitution des questionnaires. Il nous est indiqué qu’il y aura une analyse puis une restitution.
Nous avons donc demandé que cette analyse ainsi que la restitution (si elle existe) nous soient également communiquées. Pour la direction, nous sommes trop en avance de phase car il nous faut respecter les différentes étapes. Ensuite viendra l’analyse et les actions à mener.
Pour Jean-Pierre BRUN le but de ces POC est simple : “Ce n’est pas de savoir comment on évalue la charge de travail mais plutôt de savoir comment elle doit être gérée par le top management (comité de direction)”. A cela il ajoute que les analyses sont en cours et en fonction des résultats, des recommandations à la prévention RPS pourront être indiqués.
Pour la CGT, il est primordial que les instances représentatives soient impliquées. Malgré cette présentation, nous remarquons qu’à ce jour, rien n’a concrètement avancé, alors que l’ambition de la direction serait un déploiement dès courant 2023…On parle de charge de travail sans réelle définition et encore moins de prévention primaire pour les RPS.
VAGUE 2 - POC RECONNAISSANCE :
Une seconde vague de POC, d’une durée de 15 minutes (50 questions) démarrera à compter du 19 juin 2023. Cette seconde vague traitera des thématiques en lien avec la reconnaissance au travail (qualité humaine, empathie, efforts faits, l’investissement pour rendre un travail le plus parfait possible, objectifs, satisfaction client etc.)
La prochaine réunion de l’observatoire est prévue en septembre 2023.