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Déclaration préalable de la CGT au CSE du 19 février 2024 - Réorganisations 2024

VITESSE ET PRÉCIPITATION

Difficile d’expliquer (et encore plus de comprendre) pourquoi le SNB accélère le rythme déraisonnable que la direction tente d’imposer dans le cadre des réorganisations 2024 des services centraux. 

Là où en 2021, la direction avait imposé 724 suppressions de postes (après concertation avec les syndicats) en mettant 6 mois entre le dépôt du dossier et l’ouverture du plan (elle s’engageait parallèlement à recruter 400 personnes), elle impose cette fois-ci un calendrier resserré sur 4 mois pour faire 950 suppressions de postes !
…. «Traiter 8 réorganisations en 2 réunions de CSE pouvant générer jusqu’à 1.000 suppressions de postes SG et 3.000 prestas, ce n’est ni raisonnable, ni responsable, ni respectueux des salariés et de leurs élus» ont mis en avant les élus CGT lors de l’ouverture du CSE des services centraux.

synthesepostes2024

Il nous semble indispensable de voir la position de la direction sur les dispositifs qui pourraient être mis en œuvre, d’avoir une concertation (au moins avec HRCO) avant d’anticiper des épisodes auxquels ne peut se soustraire la direction dans le cadre de ses obligations légales en termes de consultation des IRP. D’autant que les négociations sont planifiées jusqu’au 11 mars.      

La Déclaration de la CGT :

Nous ne sommes pas dans une situation acceptable !

La direction nous réunit aujourd’hui pour traiter 8 réorganisations majeures qui pourraient générer la suppression de 946 postes !
Malgré son objectif de recherche d’«efficacité opérationnelle», nous sommes dans un nouveau plan de réductions de coûts. 700 millions d’économies sont attendues et iraient contribuer à l’objectif d’1,7 milliard d’économies présenté par Slawomir Krupa lors du Capital Market Day.
Ces réductions de coût auraient pu rassurer les marchés. Mais nous allons, en plus, une nouvelle fois, être jugés sur la capacité de la DG d’atteindre ces objectifs.

Le 5 février, les salariés ont pris de plein fouet les annonces de réorganisations.  Avec plus ou moins de brutalité en fonction des suppressions de postes envisagées, les salariés sont passés de la sidération à la colère. Les salariés du Fil RH auront ainsi appris par mail que leur activité était totalement délocalisée dans le cadre de ce projet. 

Pourtant, ces réorganisations ont été préparées depuis quelques semaines, voire plusieurs mois (la photo des effectifs date du 31 octobre).
Cette déclinaison opérationnelle de la stratégie présentée au Capital Market Day a  été travaillée dans le cadre du budget 2024.
Pourriez-vous nous dire combien de membres du conseil d’administration ont validé ce budget 2024 ?

Pour la CGT, le rythme que tente d’imposer la direction dans cette réorganisation est déraisonnable et irrespectueux tant vis-à-vis des élus que des salariés concernés !
L’ordre du jour de ce CSE a été signé dans la précipitation et sans réunir les conditions nécessaires à son bon déroulement (calendrier raisonnable, concertations préalables sur les enjeux de fond, etc).


Il n’est pas raisonnable, ni sérieux d’envisager traiter 8 réorganisations et près de 1000 suppressions de postes en 2 réunions avec la direction.
    
     

De surcroît en pleines vacances scolaires.      

L’expert a été désigné par défaut et la lettre de mission n’est toujours pas rédigée. La direction a jugé "pas pertinent" d'inviter les assistantes sociales et conseillères du travail à ces réunions du CSE. Tout comme elle juge - seule - que les concertations avec les syndicats ne sont pas nécessaires...

La première réunion de négociation de la déclinaison de l'accord de RCC a tourné à une simple réunion de cadrage.  Même la Direction n'arrive pas à suivre son propre calendrier.  Un vrai fiasco et une vraie perte de temps alors que le temps nous manque pour traiter les aspects opérationnels de tels projets et leurs conséquences sur plus de 3000 salariés.

Les prochaines dates de négociation sont prévues les 26 février, 4 mars et 11 mars. Nous vous proposons d’en prendre acte et d’attendre la fin des négociations pour permettre aux élus du CSE de rencontrer les salariés avec des réponses concrètes et fiables sur l’encadrement social des réorganisations et pouvoir examiner avec eux les déclinaisons opérationnelles auxquelles ils sont confrontés.
Nous proposons de planifier les commissions économiques après ces éléments de clarification et de fixer des dates après le 19 mars.

En parallèle des négociations, nous demandons à la direction d’appliquer le dispositif de l’accord emploi qui prévoit la possibilité d’organiser certaines concertations entre syndicats et responsables de projet sur des sujets ou enjeux d’ampleur.

Pour la CGT, nous jugeons indispensable la tenue d’une concertation avec HRCO pour s’assurer de la robustesse du processus de déploiement de la réorganisation, des réelles possibilités de reclassement et du traitement de la mobilité. 

Pour ce qui nous concerne, il ne nous sera pas possible de donner un avis éclairé sans cette concertation sur la stratégie RH, qui reste un sujet régalien.
Nous notons avec regrets l'absence de la DRH Groupe, Madame Anne-Sophie CHAUVEAU-GALAS lors de la présentation du projet HRCO.

Illustration : Nombre de postes ouverts à l'externe :
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Enfin, pour continuer sur la partie HRCO, pour la CGT, la délocalisation pure est simple du FilRH est une erreur à laquelle la direction doit savoir renoncer.  
 #NonALaDelocalisation# (participez au sondage)


Ces différentes demandes sont les conditions indispensables pour nous permettre de traiter sérieusement et avec respect ce projet d’envergure inégalée dans les services centraux.

             
[Retrouvez tous les documents sur la réorganisation 2024]
[Retrouvez le compte rendu du CSE des 19 et 20 Février 2024]

 

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