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Les enjeux "oubliés"  ?  19 Avril 2023


Quelle est la seule organisation syndicale qui vous parle de salaire et de pouvoir d’achat, non seulement pendant la campagne actuelle pour le 1er tour des élections des représentants des salariés des services centraux parisiens mais aussi tout au long de la mandature ?

Nous sommes les seuls à avoir dénoncé les accords au rabais signés par les syndicats qui se prétendent « responsables » ou « apolitiques ». Ils se gardent bien évidemment de rappeler que ce sont précisément les salariés des services centraux qui ont fait les frais de ces accords, que ce soit dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) ou des autres mesures telles que la prime de partage de la valeur, la participation et intéressement, etc.

L’enjeu de ce scrutin  n’est pas « quelles seront les activités sociales du CSE ? ». Il est de déterminer qui ira négocier en votre nom les sujets de transformation de la SG, les délocalisations, les plans sociaux, les salaires….  C’est ça l’enjeu du vote qui s’achève demain à 16h. C’est ce que nous avons expliqué durant cette campagne à travers nos tracts et notre profession de foi.

Quel est le lien entre les élections actuelles et les salaires ou l’évolution du pouvoir d’achat ?      
Un accord est majoritaire lorsqu’il est signé par un ou des syndicats ayant obtenu plus de 50% des voix exprimées lors des élections de CSE en France.      

A la SG, la représentativité se décompose actuellement comme suit :          
SNB : 35,57 - CGT : 22,21   - CFDT : 22,06 - CFTC : 14,57                           

FO : 3,56 - UNSA :  1,77 - SUD : 0,27      

Cela signifie que les signatures systématiques du SNB et de la CFTC (qui représentent actuellement 50,14% des voix), quel que soit le texte qui leur est soumis, assurent à la direction une capacité à faire passer n’importe quelle couleuvre. Avec la caution que représente la signature supplémentaire de la CFDT à l’accord NAO 2023, la direction a beau jeu de vanter l’excellence du dialogue social qui permet de “signer un accord représentant plus de 75% des salariés”. Mais quel est le syndicat qui vous a défendu, qui a demandé une enveloppe d’augmentations pérennes au moins égale à l’inflation de 7% ? Seule la CGT a refusé d’entériner votre perte de pouvoir d’achat.

            
Par sa communication, la direction fait (bien malgré elle) une belle démonstration de ce qu’est la représentativité syndicale dans une entreprise et de l’intérêt de bien choisir ses représentants lors des élections. Ce sont ces représentants qui iront négocier pour les salariés pour défendre leurs intérêts (emploi, rémunération, conditions de travail, avantages sociaux divers). Chaque voix pour la CGT SG augmente votre poids face à l’arbitraire de la direction, habituée à faire signer ce qu’elle veut à des représentants dociles.             
Votre voix peut donc être déterminante. Prise en compte pour le calcul de la représentativité de chaque syndicat, elle vous permet de bousculer l’équilibre actuel, si favorable à la direction et contraire à vos intérêts.

La situation salariale après la signature de l’accord NAO 2023 :  
Si nous avions demandé l’an dernier à chaque salarié s’il était prêt à perdre entre 7% et 15% de pouvoir d’achat, alors que les résultats de la SG sont «historiques» en 2020, «exceptionnels» en 2021, puis à nouveau “exceptionnels” en 2022 et que l’inflation reste élevée et durable, nous serions passés pour des fous. C’est pourtant la partition qui s’est jouée en 2 accords salariaux successifs.     
Inutile de tenter la comparaison avec les décennies précédentes. Les situations n’ont rien à voir. Il n’y avait pas ou peu d’inflation. Une telle comparaison serait insensée.           

Il faut tenir compte de la situation actuelle et de celle que nous prédit l’ensemble des économistes :
«une inflation élevée et durable, qui en octobre dépasse les 7,1%». Notons au passage que le SMIC a augmenté sur la période de 8% (par automatisme... pas, par bonté). Même les pensions de retraite ont fait mieux !       
Non seulement l’augmentation collective de 2023 ne couvre pas l’inflation, mais en plus, l’enveloppe des mesures individuelles est elle aussi limitée à 1,5%.           
La partie de cette enveloppe destinée aux services centraux sera limitée, aux alentours de 1% (puisque sur le périmètre BDDF, l’enveloppe sera de 2% pour tenter de canaliser le mécontentement actuel).

L’an dernier l’accord (déjà) majoritaire signé excluait 25% des salariés (et 40% des salariés des services centraux !).                   
Cette année, l’accord exclut 25% des services centraux, qui faute d’augmentation individuelle, perdront 15% de rémunération sur 3 ans.

 La résolution n°3 soumise à l’AG des actionnaires en Mai 2023 est aussi très significative :    
Affectation du résultat 2022 ; fixation du dividende.  
Après réduction du capital au 1er février, le dividende sera plutôt de 1,79€ par action que de 1,70€, donc en progression réelle de 6,5% d’une année sur l’autre. Les actionnaires ont donc droit à la compensation de la flambée inflationniste qui vous a été refusée lors de la NAO de novembre dernier. Et vous pouvez donc constater que les 15 millions de P+i (participation et intéressement) qui seront versés en moins cette année vont servir à financer une partie des 37 millions de dividendes supplémentaires.
Nous rappelons notre opposition à la répartition très inégale de la valeur ajoutée au détriment à la fois des salariés et des efforts d’investissement nécessaires à l’accompagnement des chantiers en cours et au développement de l’activité.

 Les derniers chiffres sur les rémunérations sont disponibles => ici  
(rappel : avant de cliquer sur le lien, il faut être identifié/connecté au site, pour avoir accès au document PDF)

Vous comprenez ainsi pourquoi voter aux élections qui se déroulent actuellement est primordial pour défendre votre pouvoir d’achat et l’évolution de votre rémunération. Ce vote est aussi vital pour nous permettre de continuer à travailler et vous être utiles.          
 Rappel du site de vote  : https://vote1.slib.com/CSESG/       

 Codes oubliés/perdus ?  vous pouvez appeler le : 0 800 96 00 43 du 12 avril au 19 avril (sauf week-end), de 9h00 à 18h00, et le 20 avril de 9h à 16h (Heures de Paris).

 
 
 Dessin N°696 - 14 Décembre 2018  
Dédicace en hommage à notre regretté ami et fidèle dessinateur François Ganne, qui aurait tant aimé rire et nous faire rire de cette époque.
Sa devise : "Faites-les rire"
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