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SOCIAL WARNING 

La nouvelle direction tient son premier record : 947. Ce nombre est celui du plus grand nombre de suppressions de postes en un minimum de temps. Vision 2025 prévoit certes 3500 postes en moins chez SGRF, mais la purge s’étale sur 3 ans. Là, l’essentiel serait fait en 3 mois. Avant l’été. De bonnes vacances en perspectives pour les collègues concernés.

Et ce chiffre énorme de 947 suppressions de postes ne comprend même pas les «options sur la table» pour lesquelles Slawomir Krupa nous a assuré que «les choix définitifs n’étaient pas faits» bien que la liste des prochaines «rationalisations» s’étale depuis des mois dans tous les journaux : SGSS, SGEF, BRD, etc. Et nous avons vu que la presse, qui n’annonçait «que» 500 suppressions de postes, avait plutôt tendance à être en-deçà de la réalité. Au total, ce seraient encore plusieurs milliers de salariés supplémentaires qui pourraient être sacrifiés en 2024 !

Tout cela dans un contexte d’évolution très insuffisante des rémunérations. Si la NAO a eu le mérite de ne pas être nulle, elle n’a pas compensé la forte perte de pouvoir d’achat provoquée par la flambée inflationniste des dernières années. Pire, l’intéressement et la participation s’annoncent en berne alors que le conseil d’administration ne s’est toujours pas décidé à voter un supplément d’intéressement malgré les demandes répétées de votre représentant CGT. Enfin, les enveloppes d’augmentations individuelles et de variables paraissent plutôt maigres si l’on en croit les informations qui circulent. Et ce n’est pas l’assurance donnée par Krupa que l’enveloppe des variables pour SGRF sera identique à l’année dernière qui suffira à nous rassurer. On était déjà loin du compte !

Et puis il y a toutes les questions de stratégie, que vous êtes tellement nombreux à trouver opaque voire incompréhensible selon les résultats du Baromètre Employeur :

  • Que pèsent l’ensemble de ces projets dans les 1,7 milliards d’économies annoncés aux marchés le 18 septembre lors du capital market day ? 
  • Quels seront les réels leviers pour accroître l’efficacité opérationnelle alors que 5% des effectifs des services centraux vont être brusquement coupés ?
  • Quel impact sur la charge de travail des salariés restants alors que les améliorations de processus et d’outils promis ne seront certainement pas en place en quelques semaines ?

Tous ces points auraient mérité d’être approfondis, mais ne l’ont pas été. Après 9 mois de silence, la direction générale ne nous a accordé que 1h40 pour échanger vendredi. A peine le temps de découvrir l’ampleur des dégâts annoncés et de commencer à poser les questions. Et Slawomir Krupa ne semble pas pressé de renouveler l’exercice, lui qui a concédé qu’il devrait peut-être rencontrer les organisations syndicales une ou deux fois par an … A croire que la suppression de 947 postes ne représente qu’un détail dans la gestion de la banque !

En fonction des dossiers déposés aux élus du CSE des centraux, nous allons exiger que les principaux instigateurs de ces différentes réorganisations viennent les justifier devant les représentants des organisations syndicales. L’accord emploi (que nous venons de prolonger pour 1 an et demi)  prévoit cette possibilité et nous l’avons saisie dans la vingtaine de plans que nous avons connue depuis 2012. Date du début des plans de réorganisations massifs de nos activités, qui n’ont jamais résolu et amélioré la situation.

Nous allons aussi, plus spécifiquement, exiger de traiter l’évolution de la charge de travail (générée la suppression de 900 postes) car si Slawomir Krupa nous a dit « on fait mieux, avec moins », ce sera à quel prix ? C’est ce que nous voulons tirer au clair avant que les dossiers ne soient finalisés et n’avancent dans un plan de com bien huilé. 

Cette façon de faire est inacceptable et nous l’avons fortement souligné lors de nos échanges avec la direction ce vendredi. Ce n’est pas en annonçant un chiffre assorti des sempiternelles assurances que l’efficacité opérationnelle permettra – un jour, c’est promis ! – de doper enfin les rémunérations. Cela fait plus de 10 ans que nous entendons cette promesse, et les seuls émoluments qu’il est prévu de doper sont les jetons de présence des membres du Conseil d’administration. C’est pourtant précisément ce conseil d’administration qui a validé les choix désastreux de Frédéric Oudéa, mais ce sont les salariés qui paient l’addition.

La direction veut aller vite, et présenter rapidement les détails de son plan au CSE des services centraux parisiens afin de pouvoir le mettre en œuvre au début du mois d’avril. Hasard du calendrier, c’est en mars que vous pourrez voter pour élire vos représentants au Conseil d’administration. Ce sera l’occasion d’envoyer deux administrateurs CGT combattifs, que la direction sera bien obligée d’écouter. Et pas seulement une ou deux fois par an après le petit-déjeuner.

 

 Le fichier PDF Moon   
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