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VENEZ LUNDI !
Cela fait quelques semaines que l’ensemble des salles des tours historiques de la Société Générale de La Défense a été réquisitionné pour cette date. Pas besoin d’avoir un master en «relations sociales» pour décoder ce que cela signifie après les fuites dont nous parlions la semaine dernière dans nos infos, d’autant que nous sommes tous rompus à la succession des "plans". Le jour J serait donc lundi. Rappelons ici que toute mise en œuvre d’un plan de réorganisations avant l’annonce officielle du projet est susceptible d’être qualifiée par un juge de délit d’entrave. Les annonces déjà faites dans différents secteurs des services centraux parisiens sont à ce titre inacceptables. Non seulement en raison de la caractérisation manifeste de l’entrave qu’elles constituent, mais aussi et surtout par la mise sous pression des salariés concernés. «Surtout, venez lundi», «soyez là la semaine prochaine», «on a des choses à dire lundi à 11h00 et à 17h00» sont autant de «bons» conseils que d’annonces d’éventuelles nouvelles catastrophes ou difficultés. C’est ainsi qu’ils sont ressentis par les salariés, et encore plus par ceux à qui on a déjà dit : «ton poste (ou ton activité) est supprimé dans le cadre du plan». Il serait naïf de tenter de faire croire le contraire aux collègues, même si cela égratigne le «cours de bourse» que la direction a bien contribué à faire fondre depuis des années avec ses restructurations inopportunes et/ou mal calibrées.

CACHE-CACHE
Slawomir Krupa a manifestement manqué le cours sur l’importance du dialogue social dans ses cours de management. Nous allons la lui rappeler lors de notre prochaine rencontre, fixée après que le CSE des services centraux ait voté une motion pour faire constater le délit d’entrave. Seul le SNB s’oppose à ce constat et demande un entretien, pourtant déjà programmé depuis plus d’une semaine… Notre message à la direction générale va être simple : «Si vous voulez travailler sur l’efficacité opérationnelle, sur l’harmonisation, sur la cohérence de nos activités, il faut du respect et de la transparence !». Il est inutile et contre-productif de jouer à cache-cache pour savoir qui va informer les salariés en premier, la direction en réunion ou les syndicats, alors que tout s’étale dans la presse depuis des semaines. Ce temps perdu en dénégations vaines ne sert pas la crédibilité de la direction. Bien au contraire ! Nous attendons maintenant un exposé honnête et transparent de l’ampleur des réorganisations, de leurs réelles justifications économiques, de leurs motivations et de leurs objectifs à moyen ou long terme. C’est indispensable alors que la majorité des salariés déclare ne pas comprendre la stratégie de l’entreprise et encore moins y adhérer ! Un représentant de la direction nous confiait, dépité, il y a quelques semaines, «la seule chose qu’ils savent faire là-haut pour remonter le cours de l’action, c’est de supprimer des postes». Notre rôle et notre responsabilité, en tant que représentants des salariés, vont être de vérifier la réelle justification de chaque poste supprimé, de bien faire appliquer l’ensemble des engagements et des dispositifs que nous avons durement négociés depuis les premiers plans en 2012, et que la direction générale vient de renouveler avec nous. Sans le respect de ces préalables, nous allons directement vers un conflit historique pour le groupe Société Générale.

 

 Le fichier PDF Moon   
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