PARTAGE ET RAPPORT DE FORCE
«Toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires». C’est Elisabeth Borne qui le dit et, pour une fois, nous sommes d’accord avec elle (au demeurant première ministre d’un gouvernement dont fait partie la femme de notre actuel DG). La Société Générale, tout comme Total Energies, a affiché en 2021 des «résultats historiques» qui ont officiellement justifié, comme chez celle-ci, une très forte augmentation de la rémunération de son DG. En revanche pour les salariés, des miettes… sauf lorsque ces derniers usent du principal moyen permettant de rétablir un rapport de force plus équitable : la grève. C’est peut-être difficile pour ceux qui en pâtissent le plus directement mais c’est le seul moyen de faire entendre raison aux dirigeants qui font la sourde oreille et leur rappeler que, sans le travail des salariés, il n’y a plus de profits à partager. La direction de la SG fait-elle partie de ces durs de la feuille ? L’expérience des 10 dernières années en fait la démonstration. Aussi avons-nous été surpris de ne pas avoir été suivis dans notre appel à la grève le 29 septembre dernier par les autres organisations syndicales. Et très surpris qu’elles soient étonnées du peu de cas que la direction a fait de leurs revendications. Ont-elles enfin compris que les augmentations ne sont que rarement octroyées de bonne grâce par les employeurs et qu’elles sont souvent conquises de haute lutte ? On pourrait le croire si l’on prenait au mot leurs dernières déclarations. Si lundi 17 octobre, la direction de la SG ne met pas sur la table de la NAO de vraies propositions d’augmentations de salaire pérennes et générales compensant au moins la flambée de l’inflation depuis plus d’un an, nous renouvelons notre proposition d’inverser ensemble le rapport de force et les accueillerons bien volontiers à nos côtés pour poursuivre le bras de fer qui rétablira votre pouvoir d’achat.
CHANGER LE CLIMAT
Dans le contexte actuel, il est urgent de donner en interne des signaux clairs et d’éviter les provocations. La CGT SG est intervenue auprès de la direction pour qu’en pleine pénurie de carburant, un certain nombre de mesures soient rapidement déployées. L’extension du télétravail par exemple, mais aussi donner de la souplesse en termes d’horaires aux collègues qui doivent trouver du carburant. Nous avons aussi exigé que le chantage entre télétravail et harmonisation des horaires variables dans les CDS cesse. Le télétravail était déjà prévu dans l’accord signé il y a plus d’un an .. et «conditionné aux outils nécessaires» (pas à une «harmonisation des horaires variables» !). Enfin, il va falloir lors du CSEC du 19 octobre des engagements clairs sur la gestion des congés durant les bascules informatiques … et certainement une compensation financière de cette astreinte qu’impose le projet de fusion.
CLAUSE DE NON-CONCURRENCE
La généralisation des clauses de non-concurrence chez BDDF a amené la CGT à rappeler à la direction que nous les jugeons abusives et nous conseillons aux salariés de ne pas les signer. Nous avons obtenu de la direction qu’elle confirme que cette signature n’était pas obligatoire et que la non-signature de cette clause n’entraînait pas de conséquences, et ce contrairement à ce qui est indiqué sur le terrain. Nos collègues de BDDF qui ont déjà été contraints de signer cette clause peuvent demander à leur DRH de leur confirmer par écrit la renonciation du groupe SG à l’exercice de cette clause car leur consentement ne peut être légalement qualifié de libre et éclairé. Et comme toujours, pour celles et ceux qui auront besoin de nous à leurs côtés pour faire valoir ce que de droit, nous répondrons présents.
Le fichier PDF Moon
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