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ALÉAS CLIMATIQUES
Le pouvoir d’un dirigeant s’affaiblit à mesure que s’approche la fin programmée de son règne. Il devient alors ce que les Anglo-Saxons appellent un canard boiteux. Est-ce ce qui arrive à la SG ? On pourrait le croire après la nomination de Slawomir Krupa alors que Frédéric Oudéa avait dessiné le portrait d’un successeur ayant les traits de Sébastien Proto. Et voilà que tous les plans édifiés par les clans qui pensaient avoir misé sur le bon cheval s’effondrent ! Alors que les départs se multiplient à la direction, Slawomir Krupa devra pourvoir rapidement les postes-clefs avec des personnalités capables de remettre la banque sur de bons rails. Et pour commencer, nous attendons comme tous les salariés un signal fort au niveau de la DRH : la future (et proche ?) nomination sur cette fonction clé sera déterminante et donnera le ton pour l’avenir. L’humanité dans la gestion du personnel reste notre principale exigence (au lieu de chercher sans cesse à lui faire les poches). En attendant, si les premiers échos internes ont salué la fin d’une ENArchie aux décisions trop souvent hors-sol avec l’arrivée d’un profil plus opérationnel que politique, les inquiétudes ne vont pas se dissiper tout de suite. D’autant que ces dernières sont alimentées par les récentes déclarations de L. Bini Smagghi, qui prône en public toujours plus de rentabilité et en interne toujours plus d’économies sur le dos des salariés. La fin de l’ENArchie doit être aussi celle de la stratégie des cost killers de la peau de chagrin ! Dans l’immédiat, effet collatéral, il y a un vrai sujet d’inquiétude coté BDDF : comment avancer sereinement dans un projet de fusion, lorsque le capitaine pressenti n’est pas celui qu’on attendait ? D’ailleurs, qui dit que Sébastien Proto ne va pas suivre l’exemple de ses petits camarades oudéistes qui se sont déjà éparpillés un peu partout en Europe ? Ces incertitudes supplémentaires viennent s’ajouter aux efforts exigés du personnel et aux contraintes imposées par BDDF et le CDN (notamment sur le gel des congés par ex)  tandis que la faiblesse de la proposition salariale dans la NAO 2022 ne fait rien pour apaiser un climat social extrêmement tendu au sein de notre entreprise. Il faudra, lors du CSEC du 19 Octobre, des engagements fermes sur les congés et une compensation financière de cette contrainte pour éteindre une partie du brasier qui s’étend.

EN ATTENDANT LE 21 OCTOBRE
S’il y a bien un domaine dans lequel nous attendons une évolution rapide, c’est celui des rémunérations. Car les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur le sujet sont censées se clore le 21 octobre prochain sur une proposition finale de la direction. L’équipe en place possède une méthode bien rodée, qu’elle compte bien encore mettre en œuvre cette année : ouvrir par une proposition ridiculement faible pour ensuite la « muscler » de façon à en faire une proposition extrêmement faible en espérant trouver des naïfs qui estimeront que « c’est mieux que rien » et qui signeront un accord de NAO indigne de votre travail. C’est pourtant ce travail qui alimente les bons résultats de la banque tandis que ce sont les erreurs de jugement de la direction sortante qui les ont plombés au cours de toutes ces années. Bref, il est vraiment temps de prendre un nouveau départ. Rendez-vous le 21 octobre pour voir si l’ancienne direction a décidé de saboter le climat social jusqu’au bout ou bien si la nouvelle est en capacité de partir sur des bases plus saines. En cessant les entourloupes au détriment des salariés.

  Le fichier PDF Moon 
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moonskrupa