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BEURRE OU EPINARDS ?
Pour certains la question ne se pose pas : grâce à des taux de réalisation de leurs objectifs proprement nord-coréens – du moins selon l’estimation quasi-unanime du conseil d’administration, où seul l’élu présenté par la CGT défend une répartition plus favorable aux salariés - notre bien-aimé directeur général et ses délégués vont toucher cette année des rémunérations globales en forte hausse (>+30%), bien supérieure à l’augmentation de 0,7% généreusement accordée par cette même équipe de direction lors de la NAO de fin d’année au vulgum pecus … soit seulement la moitié des salariés de la SG en France. Cette mesure ne pèse ainsi en réalité que 0,3% sur la masse salariale. Elle est en plus prise sur l’enveloppe d’augmentation individuelle. Quant à l’inflation que nous mettions en avant pour justifier notre demande d’augmentation significative pour l’ensemble d’entre nous, la direction l’écartait d’un revers de main en la qualifiant de «transitoire». Au contraire, elle s’est envolée à +4,5% en février (indice IPCH) et promet de continuer sur cet élan au moins jusqu’à la fin de l’année 2022. Autant dire que le coup de bambou est sévère pour les salariés, qui ont créé davantage de richesse en 2021 mais voient leur pouvoir d’achat être inexorablement mangé par la hausse des prix afin de sacrifier au culte du dividende et des rachats d’actions. Cela va devenir difficile de mettre du beurre dans les épinards, et même Popeye risque de se retrouver au régime sec. Et la participation intéressement (P+i) nous demanderez-vous, ne va-t-elle pas sauver notre année ? elle va certes être en forte progression après la dégringolade historique de 2021. Mais loin d’être aussi musclée qu’essaie de le faire croire la direction, qui s’est farouchement opposée l’année dernière à l’adoption d’une formule plus équitable, elle apparaît plutôt rachitique comparée à ce qui va être distribué à nos collègues des enseignes concurrentes. Pour vous donner une idée, le maximum individuel qu’il sera possible d’espérer à la SG correspond au minimum garanti chez la banque de la rue d’Antin. A croire que tous les épinards ont migré vers les enseignes à leur couleur. Et le beurre aussi.

Il EST OÙ LE BONHEUR ?
Les incertitudes politiques liées à la retraite auront fait couler beaucoup d’encre depuis l’accord emploi SG de 2019 qui renouvelait les dispositifs de départs à 36 mois de la retraite à taux plein (mi-temps senior-MTS et congés fin de carrière- CFC). Cet accord devrait être prorogé pour 2 ans et étendu à 250 possibilités par an (Vs 120 auparavant) pour tenir compte de l’arrivée des salariés du Crédit du Nord. Mais, si le projet d’accord soumis à la signature des syndicats est plus favorable, il faut noter que bien évidemment, le choix du prochain président aura une conséquence décisive. Tout ceci tombe si la retraite passe à 65 ans, comme le promettent quelques candidats. En dehors d’être une régression et un mauvais coup social, ce changement pénaliserait les salariés qui entreraient dans ces dispositifs sans en connaitre les pénalités financières en cas de départ au moment de la retraite à taux plein (la réforme qui a été stoppée prévoyait une décote dans ce cas précis pouvant durer toute la retraite…). D’où la nécessité de ne pas aller voter pour la retraite à 65 ans, surtout si on espère ne pas être obligé de travailler jusque-là.
 

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