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A TROP TIRER SUR LA CORDE…
A la SG, on se demande souvent s’il y a un pilote dans l’avion. Mais de plus en plus, c’est l’équipage qui fait défaut. Les PSE à répétition ont accoutumé les services centraux à fonctionner en sous-effectifs chroniques, au risque de l’épuisement des salariés. Même chose dans le réseau, désorganisé par des réorganisations empilées sans tenir compte des remontées du terrain. S’ajoute une politique salariale démotivante et c’est sans surprise qu'une vague de démissions enfle au point de devenir un véritable tsunami. Non seulement il s’agit d’une perte de collègues souvent expérimentés, mais le turnover devient tellement important que la transmission des savoirs est de plus en plus difficile à assurer. Et cela d’autant plus que les sous-effectifs criants obligent nombre d’entre vous à endosser plusieurs rôles au cours d’une même journée de travail. Les agences étaient au bord de l’implosion avant même les dernières annonces liées à la Covid. Et voilà que vient s’ajouter le projet de fusion avec le Crédit du Nord, avec un premier impact très concret : le gel presque total des embauches chez BDDF. Dans ce contexte de sous-effectifs, de démissions massives et de crise sanitaire, c’est la recette assurée pour tendre un peu plus (...beaucoup trop ?) la banque de détail. Les salariés épuisés ne vont plus réussir à tenir les lignes. Le manque de reconnaissance dévastateur de la part de la direction ne va pas les inciter à sacrifier leur famille ou leur santé pour financer dividendes et autres rachats d’actions. La DG semble croire que la remontée du cours de l’action suffit à booster le moral et que quelques CDD seniors ici et là permettent de boucher les trous les plus béants. Lourde erreur sur laquelle la CGT a interpellé à nouveau la direction de BDDF et la DRH Groupe afin de mettre en place une concertation rapide qui permettrait de redresser la barre, et éviter bien des risques opérationnels. L’urgence est grande !

FINANCE FICTION
D’après la direction, des concurrents malveillants et des journalistes désœuvrés alimentent les «rumeurs» sur la vente imminente de Lyxor. Mais plus le temps passe et plus le scénario devient crédible, précis et détaillé. Sauf malheureusement en ce qui concerne le dialogue social. Si la CGT déplore qu’une fois de plus la stratégie consiste à se séparer d’une activité plutôt que d’investir pour la faire prospérer, elle insiste aussi depuis de longs mois pour que des discussions s’ouvrent afin d’éviter qu’une telle cession se fasse aux dépens des salariés concernés, notamment via un repreneur américain. Le temps presse pour l’ouverture du dialogue sur le sujet.  

AU BOULOT !
Grâce à vous, un membre de la CGT va bientôt siéger au sein du conseil d’administration. Tout en haut de la pile de devoirs qui l’attend se trouve le renouvellement de l’accord sur la participation et l’intéressement (P+i), très maigres cette année et pas aidés par un mode de calcul très défavorable, qu’il soit comparé à celui des autres sociétés du secteur financier ou à celui du variable des directeurs généraux. Pourquoi ont-ils droit au RBE comme indicateur financier alors que nous devons faire avec un REX très pénalisant ? Pourquoi 40% de leur variable est-il basé sur des indicateurs qualitatifs flous toujours atteints à près de 90% quand la P+i ne comporte qu’une minuscule partie RSE ? Il est grand temps que F. Oudéa tienne sa promesse et fasse de la P+i un véritable outil de rémunération et d’engagement.

   Le fichier PDF avec le dessin de Tif        Le fichier PDF avec le dessin de Moon 
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