COUP SUR COUP
En moins d’une semaine, la Société Générale aura encore défrayé la chronique, par deux fois. Les rumeurs de la vente de Lyxor puis l’annonce «fuitée» d’un projet de nouveau réseau bancaire sont venus alimenter tour à tour le doute et la défiance. En dehors de l’«étude» en vue de la création d’une nouvelle banque, Frédéric Oudéa a appelé à ne pas donner crédit aux «rumeurs farfelues» dont le groupe est régulièrement victime. Cela met en lumière tout l’intérêt d’avoir des représentants du personnel dans les différentes instances qui rendent compte des vrais sujets pour la période qui arrive. Cela vaut pour les IRP nationales ou locales, où souvent les représentants de la direction brident les échanges et réduisent le dialogue nécessaire à peau de chagrin. Mais cela vaut aussi pour l’élection de l’ARSA (du 28 septembre au 9 octobre) qui est une de ces occasions pour les salariés de peser vers plus de transparence, en votant pour nos candidats.
SCIER LA BRANCHE
En attendant de savoir ce qu’il adviendra de l’«étude» du nouveau réseau bancaire, BDDF continu les travaux. Suite à la nouvelle segmentation entre clients Essentiels et Premium d’ici un an, il est prévu 103 suppressions nettes de postes de conseillers (-354 postes sur 2858 conseillers Essentiels Vs +251 créations de Premium et 31 ADA) dans 370 agences. La direction tire arguments de gains de temps venant d’outils «facilitants» mais aussi par la vague de souscription «full on line», officiellement sans que le conseiller n’ait à intervenir. Pourtant, la plupart des souscriptions se font encore à l’agence où le conseiller a pour objectif «de posture» de faire signer le client sur son smartphone. Au final, ce sont plutôt les contraintes de rentabilité qui pèsent une nouvelle fois.
DES GAMELLES ET DES BIDONS
En première ligne ! C’est bien le rôle que nos collègues téléconseillers ont rempli depuis le début de la crise sanitaire. Aux conditions du métier, déjà pénibles, s’est ajoutée la pression de la crise sanitaire. La possibilité de travail distant, rendue possible pendant la crise, a laissé place au retour sur site, au masque obligatoire, réfectoire surchargé et le nombre d’appels à prendre est maintenu. Les représentants CGT ont alerté à plusieurs reprises la direction de BDDF pour laisser cette soupape qu’est le travail distant, stopper les menaces et la pression. «La bienveillance est de rigueur» a rappelé la direction. Pas sûr que cela suffise. En plus, au lieu du travail à distance demandé, la direction souhaite offrir des gourdes. En plein Covid, c’est une brillante idée… pour finir d’y mettre le feu.
MOBILITÉ 2.0
Les nouvelles orientations de la mobilité dans les centraux sont actuellement présentées en amphi … et génèrent déjà des «incompréhensions». Le pilote présenté devra pourtant respecter les grands principes de l’accord emploi – cf dispositif mobilité et accord emploi sur notre site – et en priorité, la mobilité nécessite l’accord du salarié. A l’issue du pilote, il sera nécessaire d’en faire le bilan partagé et de bien préciser les règles par écrit avec les organisations syndicales signataires de l’accord emploi (via un avenant par exemple). Les dérives constatées dans certaines BU/SU, qui s’exonèrent des règles du jeu, devraient donc cesser. Ces BU/SU vont devoir changer de discours et de posture pour arrêter de refuser des candidatures hors département si elles veulent respecter et se conformer aux nouvelles orientations …
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
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