OSMOSE
Au hasard d’une présentation, on trouve une description d’OSMOSE que la direction nous refuse depuis si longtemps. Cette application, destinée aux départements Audit, Risques, Conformité, mais surtout Contrôle et Supervision, donc à l’Inspection Générale, comporte une plateforme qui incorpore la totalité des données (et pas seulement des échantillons), et des logiciels qui analysent les données, y compris lorsqu’elles sont non structurées (texte, voix), avec l’aide d’outils de reconnaissance automatique, de robots de traduction, et des moteurs de recherche avancés de Google. Une interface ergonomique améliore l’expérience utilisateurs, comme il se doit, c’est à dire que le travail de l’inspecteur est grandement facilité. Le tout est basé sur plusieurs années d’expérience, afin de contrôler la fraude, détecter les documents contrefaits, surveiller les communications et les transactions. La cerise sur le gâteau est l’outil de cartographie des réseaux, qui permet à l’Inspection Générale de savoir avec qui vous échangez et à quelle fréquence, sans même ouvrir un seul message. Ajoutez à cela la rumeur sur des contrats signés avec Palantir… Mais bien sûr, affirme la direction, «rien de tout cela ne sert à surveiller les salariés». Du moins c’est l’engagement que la DRH a pris devant les élus du CSEC (ex comité central d’entreprise) : « Osmose ne servira pas dans le cadre disciplinaire ». Le problème, c’est qu’il a déjà généré depuis l’engagement (au moins) 1 licenciement, et les dérapages de sanctions disciplinaires se multiplient. Suite à nos multiples interventions, Caroline Guillaumin a accepté l’idée d’une rencontre avec les syndicats pour examiner ces questions présence des principaux responsables (Inspection, Conformité, Rh). Il est temps, car la «tolérance zéro» et l’«appel à la délation » ont des effets pervers. Le manque de discernement et de proportionnalité dans les procédures entre la prétendue faute et la sanction est flagrant. Quiconque a connu Roméo en 2012 sait que cet environnement laisse des traces (suspicion, peur, méfiance, etc) et que les plus bas instincts vont rapidement gripper la machine. Lorsque les gens se savent épiés, et donc potentiellement en danger, le temps n’est ni à l’épanouissement, ni à la prise de responsabilité. C’est dans ce contexte qu’agit Osmose. «Je ne pensais pas que ça irait jusque là», «je n’ai pas souhaité ça». Ce sont alors les propos tenus par les managers et que nous rapportent, entre deux larmes, les salariés essorés par leur entretien avec l’Inspection. Ils lui ont été signalés par leur manager pour un comportement qui lui a paru anormal, leur hiérarchie de proximité souhaitait seulement faire «un petit exemple», un avertissement ou un blâme, et ils se trouvent engagés dans une procédure de licenciement pour faute. Naturellement, tous les managers ne sont pas naïfs ni innocents, loin de là. Néanmoins, certains d’entre eux croient bien faire et ont confiance dans l’honnêteté de leur entreprise. Hélas le dispositif qu’ils lancent leur échappe, lorsque l’occasion est trop belle de réduire les effectifs à peu de frais et surtout de démontrer aux autorités la mise en œuvre d’une «tolérance zéro». La direction a si longtemps toléré des comportements inacceptables qu’elle bascule dans l’excès inverse. Quel que soit le secteur dans lequel vous travaillez, n’hésitez pas à nous contacter si besoin. Pourquoi rester seul quand on peut être #bien accompagné ?