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AU BON BEURRE

Le récent rapport d’Oxfam a confirmé, au-delà de la SG, ce que nous dénonçons depuis des années : distribuer 65% des résultats sous forme de dividendes est une voie déraisonnable et dangereuse. Patrick Arthus et  Blackrock (le plus grand gérant de fonds au monde) qui n’ont rien de crypto-gauchistes, s’inquiètent eux aussi de cette dérive qui met en péril l’avenir des entreprises. C’est dans ce contexte et profitant de la présence de Frédéric Oudéa que nos élus au CSEC (ex CCE) sont intervenus pour dénoncer l’incohérence de choisir de distribuer 65% des résultats 2017 sous forme de dividendes alors même que la Société Générale a besoin d’importants investissements dans cette phase de transformation et que le ratio CET1 de la banque – dont on nous rebat les oreilles depuis 2011 pour justifier une politique d’austérité tous azimuts – est à peine moyen. N’est-ce pas l’avenir de la SG que l’on sacrifie ainsi au veau d’or du court-termisme ? Et où est l’équité vis-à-vis des salariés alors que l’intéressement participation baisse de 13% ? ... Un brin agacé, le DG a répondu que le choix de la SG avait été d’investir dans le réseau, qu’il aurait été facile de faire baisser les coûts, mais que ce n’était pas le choix opéré. Pour lui, la politique de versement des dividendes est en ligne avec les autres banques - ce qui est discutable. Quel que soit le contexte, la CGT ne renonce pas à ce que ces questions soient traitées durablement en favorisant l’intérêt des salariés. Ces derniers restent les 1ers concernés … et les premiers actionnaires. Vous pouvez donc marquer votre opposition à cette dérive lors de l’AG des actionnaires du 23 mai en donnant vos pouvoirs à Emeric UHRING qui les portera en votre nom pour défendre vos droits.

UNE HISTOIRE DE « Q »

La direction a-t-elle besoin d’une caution syndicale pour passer de la QVT (qualité de vie au travail) à un accord sur les CVT (conditions de vie au travail) ? Derrière les mots se cachent les maux – et parfois les plus dramatiques. Malgré notre demande de prendre le temps de construire une démarche qui soit inscrite dans notre époque et qui tienne compte des problématiques actuelles, la direction a envoyé un projet d’accord (disponible sur www.cgtsocgen.fr) qui contient plus de risques pour les salariés qu’il ne résout de problèmes en termes de «vie au travail». Ce n’est certainement pas en rejetant la responsabilité de l’entreprise  sur les managers ou sur les salariés eux-mêmes que les choses vont s’améliorer comme par enchantement. Bien au contraire ! La législation impose à l’employeur de veiller à la santé mentale et physique des salariés. Valider ce projet d’accord rendrait «co-responsables» les salariés et surtout les managers ! Sur d’autres aspects, quand on veut des résultats, la direction sait s’en donner les moyens. La pression actuelle mise sur les équipes opérationnelles sur le terrain est énorme et la transformation ne va pas améliorer la tendance. Le nombre anormalement croissant de procédures disciplinaires (y compris avec des dossiers à charge vides) et les licenciements pour insuffisance professionnelle non motivés, nous imposent de prendre beaucoup de précautions avec tout ce qui pourrait être utilisé contre le salarié lui-même. Or, comment ne pas voir les dangers d’une rédaction comme par exemple, «le devoir d’exemplarité du manager» qui «doit contribuer à créer une proximité favorable à l’engagement» ? Le projet officialiserait même le délit d’entrave. Ce qui reste illégal. Après le monde des bisounours, on passe aux tontons flingueurs ?... sans nous !

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cgt674 qvt vs cvt