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LES GENDARMES DU MONDE
Même si l’on pouvait s’y attendre depuis quelques semaines, l’annonce du départ d’un directeur général délégué tel que Didier Valet a créé la stupeur et l’inquiétude. Il faut dire qu’il avait un leadership et que son parcours suscitait le respect de ses équipes. Mais tout cela ne pèse pas bien lourd devant la justice américaine qui enchaîne les contrôles et s’apprête à installer dans nos locaux 150 personnes pour éplucher sans aucune restriction tous les documents internes. Même si l’effet immédiat du départ de Didier Valet sur le cours de l’action SG aura finalement été limité, il ne faut pas oublier que celui-ci anticipait déjà une bonne partie des ces mauvaises nouvelles. Plus inquiétant à nos yeux, Frédéric Oudéa avait déjà rassuré les marchés lors de l’Investor Day en garantissant aux actionnaires 50% du résultat net du groupe et donc un dividende à 2,2€ « quoiqu’il arrive ». Quid du personnel dans ces circonstances ? Au-delà de la gouvernance de la BFI, qu’il faut clarifier très rapidement, nous serons exigeants pour que ce ne soient pas les salariés qui fassent une nouvelle fois les frais des amendes, des litiges et autres frasques dont ils ne sont pas responsables. On nous bassine déjà assez avec les vertus du code de conduite dans les formations et dans les évaluations. Nous allons également pouvoir constater si l’organisation en BU/SU augmente autant la résilience des diverses activités à ce genre de turbulences que nous le clame la direction. D’après cette dernière, une telle organisation limiterait l’effet du départ impromptu d’un directeur général délégué sur la gouvernance du groupe. Au niveau de la direction, «Ils sont soudés et solidaires» nous a affirmé un membre du CODIR. Pour autant, une organisation ne fait pas une stratégie. Et la nécessité d’avancer sur la gouvernance vise aussi à clarifier rapidement si les chantiers et les expérimentations mis en place par le «démissionnaire» sont toujours d’actualité. Enfin, comment ne pas avoir en tête que les premiers actionnaires du Groupe sont les salariés eux-mêmes. Et que le meilleur remède contre les aléas du marché, les OPA, mais aussi contre les exigences de rentabilité à court terme qui ressortent régulièrement en Conseil d’Administration, c’est encore une fois de ne pas limiter l’accès des salariés au Fonds E. Il est tout aussi important de prendre soin d’eux, car ce sont eux qui font tourner la boutique et qui sont le principal rempart face à une position agressive des marchés. Dans un tel contexte, la présence d’un administrateur CGT au Conseil d’Administration serait utile pour les salariés. Mais ça ne dépend que de vous. Il vous reste jusqu’à mardi 14h00 pour voter.

UN ZÈLE TROP LOIN
Sûrement frétillants des nouvelles dispositions législatives qui permettent de justifier le licenciement après qu'on eût écrit la lettre le notifiant, et encore « sur demande », les concepteurs et signataires des lettres façon SG se sont emmêlés les pieds avec la convention collective. Bref, ils parlent en même temps d'un possible recours interne (CPRI) et d'un éventuel exposé des motifs post-licenciement. L'ennui c'est que, sauf à violer un accord interne, la CPRI est justement là pour examiner ces motifs. Comme quoi, le zèle conduit à écrire des choses pas très subtiles, pour rester polis. On recommandera donc aux salariés menacés d'un licenciement pour motif disciplinaire (art. 25 et 27 de la Convention) de systématiquement prévenir la CGT et de saisir avec elle la CPRI. Cette dernière possède un droit d'enquête sur le terrain et le pouvoir de dire si le licenciement lui paraît justifié ou pas. Ce sont quand même là des garanties solides et les zélotes locaux de Jupiter seraient bien inspirés de se souvenir de la persistance de leur effectivité.

Il ne vous reste plus qu’a élire un représentant CGT au Conseil d’Administration pour en savoir un peu plus sur ce qui se discute en votre nom. Les élections ont lieu du 13 au 20 Mars 14h00 !

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