TO BONUS H … OR NOT BONUS F
Un peu plus de 500.000€, c'est ce que vient d'obtenir devant la Cour d'appel de Paris à l'encontre de Morgan Stanley, une salariée pour discrimination. Comme à la SG, les effets de la maternité sur son bonus avaient été délétères et, comme elle avait saisi les juges pour contester cette injustice, elle avait été licenciée (pour insuffisance professionnelle bien sûr). Bref, tout ça n'a pas trompé les juges qui ont en plus prononcé la nullité du licenciement. Ce n'est pas la première décision du genre, certes, mais elle rappelle combien les préjugés ont la vie dure et l'acharnement avec lequel les entreprises entendent s'accrocher à leur bon vouloir quand il s'agit de traiter les salariés. Nous avons, à la SG, signé un accord d'entreprise, qu'il n'a pas été facile d'obtenir d'ailleurs, dont l'esprit et la lettre devraient permettre d’éviter de telles situations (Cf nos sites intranet et internet). Il n'empêche qu'il est toujours bon de faire connaître ce genre de décisions, afin d’éviter la persistance de certaines mauvaises habitudes et que leurs victimes sachent que la société et la Justice (laquelle est rendue au nom du peuple français) évoluent, elles. Et que le syndicat d'entreprise est compétent pour les défendre.
LES LIAISONS DANGEREUSES
L’accord d’expérimentation sur le télétravail que nous avons signé en 2014 a suscité un «bilan extrêmement positif». C’est le constat qu’en a fait le directeur des relations sociales lors de la réunion d’ouverture des négociations en vue du renouvellement de l’accord, qui arrive à échéance prochainement. 9.000 salariés sont concernés par le télétravail et 4.500 ont déjà opté pour le dispositif. Basé sur le volontariat, il semble faire l’unanimité parmi les salariés. « Un score stalinien » aura lancé le directeur des relations sociales (confondant «stalinien» et «soviétique» dans la célèbre formule). 26% des managers ont des collègues en télétravail et 46% de ces mêmes managers sont aussi en télétravail. Pour la direction, il y a deux hypothèses sur la table des négociations : soit nous renouvelons l’accord pour 2 ans (tel quel), soit nous négocions un accord à durée indéterminée mais cela ne peut s’envisager, pour elle, qu’avec l’introduction des conséquences en termes d’organisations d’un taux élevé de télétravail. Sans bien préciser ce qu’elle entend mettre dedans, nous y voyons surtout le risque d’un chantage «On renouvelle le télétravail, mais on officialise le flexwork et la densification». Après quelques passes d’armes sur le sujet, la direction a convenu de travailler rapidement sur deux rédactions : un projet de renouvellement pur et simple pour 2 ans et une version ouvrant sur les futures organisations du travail. Du pain sur la planche pour un renouvellement du dispositif avant l’échéance de l’accord, le 30 septembre…
OPEN FOR BUSINESS
Au moment où la SG publiait ses comptes en hausse, ceux de GBIS ne sont pas vraiment au rendez-vous alors que les premiers départs volontaires et reclassements ont débuté sur les front offices. Peu de visibilité sur le nombre de suppressions de postes ainsi réalisées pour l'instant, puisque la commission de suivi avec les organisations syndicales n'a pas encore été réunie. Pour l'heure, Didier Valet a prévenu les troupes : "rendez vous à la rentrée pour relever tous ensemble les défis qui nous attendent".