SERVICE COMPRIS
Ce que nous apprécions particulièrement dans les AG des actionnaires de la SG, ce n’est pas, évidemment, les augmentations que s’accordent mutuellement les membres du Conseil d’administration et ceux de la Direction Générale. Ni surtout le graphique présenté fièrement par Séverin Cabannes illustrant la progression du dividende depuis 2011 et que l’on peut mettre en regard avec celui du montant des NAO sur la même période. Ni enfin les films publicitaires qui rythment les présentations : la SG qui accorde des prêts immobiliers par visioconférence, la SG avec ses « espaces de travail résolument collaboratifs » et même la SG qui sauve la planète en limitant le réchauffement climatique. Bref, beaucoup de pipeau et des présentations marmonnées au pas de course quand il s’est agi de la rémunération des dirigeants ou des résultats de la banque. La fièvre futuriste emporte tout sur son passage. Sauf l’obsession d’un ROE à 10%, qui s’obtient grâce aux « sacrifices nécessaires » consentis par les salariés. Car ce que nous apprécions à l’AG, c’est qu’on y apprend que la banque va bien et qu’elle réalise « une des meilleures performances du secteur en Europe ». Alors pourquoi les PSE dans les services centraux et les fermetures d’agences et de PSC dans le réseau ? Pour une raison simple : si le PNB a augmenté de 8,8%, les frais de gestion ont crû de 5,3% et nous éloignent du fétiche des 10% de ROE. Même si 80% de cette croissance est due aux impôts, taxes et divers coûts réglementaires, ce sont les salariés qui payent. Mais peut-être, dans le nouveau programme « Culture et Conduite » – qui justifie aux yeux du Conseil d’Administration que le Directeur Général voit son variable s’envoler – sera t-il désormais prévu que les rémunérations des salariés accompagnent à la hausse celles des dirigeants ? Exemplarité et esprit d’équipe, voilà bien deux piliers des valeurs du Groupe, non ?
PSC : METHODE AGILE
Laurent Goutard n'était pas de la partie comme prévu. Il était retenu par ailleurs, au moment où se tenait la réunion sur la partie opérationnelle des projets PSC. Patrick Voisin et Pascal Mère sont venus ré-expliquer les attentes du projet, la méthode retenue et le détail des 551 suppressions de postes attendues (cf nos sites web). Ce fut l’occasion pour nous de ré-expliquer la nécessité de maintenir une activité clientèle PRO, pour permettre de trouver des solutions de maintien en local de certains salariés, dont le profil ne correspond pas aux «activités produits» qui resteront sur place. Pascal Mère a précisé que ces postes « Activités produits » représentent l’équivalent de 40 postes par PSC voué à la fermeture. Ces postes subsisteraient au moins jusqu’à la fin du projet d’accord (+1ans, soit le 31.12.2021). Après 3 longues heures de discussions tendues, au point que la CFDT avait déjà quitté la séance, nous avons prévenu la direction : « vous, qui nous présentez ce projet, êtes à votre poste depuis 20 ans. Si on vous envoyait à Dunkerque ? Soit on trouve une solution intelligente aux problèmes que peuvent rencontrer certains salariés, soit on passe en mode Gaulois, le conflit ». Au final, la direction a finalement accepté notre demande de modifier l’accord pour intégrer une formule qui prévoit que les syndicats seront reçus pour examiner les éventuelles «adaptations sociales ou organisationnelles » après l’expression des souhaits qu’émettront les salariés dans les entretiens RH. Il reste maintenant à corriger l’absence d’accompagnement financier pour les salariés des sites pérennes qui vont devoir se former sur un nouveau poste ou décider de suivre leur activité transférée.