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#PANAMAPAPERS

Encore une fois, la Société Générale se retrouve dans l’œil du cyclone médiatique. Ce ne sont pas ses dirigeants, convoqués par le Ministre des Finances, qui sont les principales victimes de ces campagnes mais bien son personnel. La fraude et l'évasion fiscale, que nous dénonçons depuis des années, ne sont pas une découverte. Ce sont les avatars de l'accaparement des richesses mondiales par une caste de privilégiés qui ont toujours cherché à échapper à l'impôt, légalement ou pas. Les multinationales font de même en délocalisant et en installant leurs sièges sociaux dans des paradis fiscaux pas si éloignés, tels que la Suisse, l'Irlande ou le Luxembourg, ou encore les îles Anglo-Normandes, liste noire ou pas liste noire. Les politiques, aussi bien celui qui convoque la Société Générale que le 1er Ministre d'Islande contraint à la démission, savent depuis longtemps que ce blanchiment existe, et s'ils font semblant de s'en offusquer aujourd'hui, ils l'ont laissé prospérer depuis des décennies.  Les banques, et pas seulement la Société Générale, ont elles aussi toutes contribué à ce que ce système global prospère. Pas une seule n'a les mains propres... au prétexte bien sûr que "si ce n'est pas moi qui le fais, un autre le fera", en s'abritant derrière "l'intérêt clientèle" ou en s'exécutant devant les exigences des directeurs financiers des grandes multinationales. Dans celles-ci, cela porte même un nom, ce n'est pas de l'évasion, c'est de "l'optimisation" fiscale. La CGT a depuis longtemps préconisé de prendre des mesures efficaces contre les paradis fiscaux et l'off shoring. Si ces activités n'étaient pas interdites avant 2012, bien que moralement condamnables, et qu'elles n'ont pas perduré après 2012 comme l'affirme Frédéric Oudéa, alors ce n'est que pur buzz médiatique. Buzz dont les salariés sont fatigués, tout autant que du Société Générale bashing, de l'ineffable Jérôme au candidat Président Jean Luc Mélenchon, qui tous trouvent là un opportun moyen de faire parler d'eux. Mais, s'il s'avère qu'il existe des affaires où la SG est mouillée, nous serons en droit de demander des comptes au nom des salariés qui sont chaque jour soumis, avec rigueur et sanctions à la clé, à l'exemplarité exigée par la direction générale ! Nous allons veiller à ce que le personnel ne subisse pas les conséquences de cette nouvelle tourmente, dans laquelle il n'a aucune responsabilité, tout en remarquant que la délocalisation à Bangalore d'une partie des dossiers de KYC ne va pas dans le bon sens de ce point de vue !

#onneveutpasdeça

Au-delà de l’habituel grand écart entre les chiffres de la police et de ceux des organisateurs, les media ont dû se résoudre à admettre que les manifestations contre le projet de loi El Khomri ont gagné en ampleur. Le profond rejet de cette politique va continuer de grandir. Tout le monde comprend bien qu’en rendant les licenciements plus faciles, ce n’est pas l’emploi qui en sortira gagnant. Dans les conditions d’aujourd’hui, nous parvenons tout juste à éviter les licenciements secs dans une banque réalisant plus de 4 milliards de profits en 2015, qu’en serait-il si les requins qui siègent au conseil d’administration recevaient un feu vert du gouvernement ? Au nom de quelle loi devrions nous admettre que les milliers de suppressions d’emplois, les délocalisations, les externalisations sont légitimés par le besoin d’atteindre un ROE de 15% ? Pour justifier les grasses rémunérations des dirigeants, leurs copieuses augmentations et celle des jetons de «présence» de leurs obligés ? Dans les négociations, le patronat chante toujours qu’il ne cèdera pas, jusqu’à la dernière seconde, avant qu’il ne lâche quand il y est contraint. Il faut continuer à maintenir la pression jusqu’à ce que le gouvernement cède : cette loi ne doit pas être votée.

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CGT589-mobilisation-vote-Vpse