A L’HORIZON 2020 !
Après l’annonce du plan de fermeture des agences à horizon 2020, 2000 emplois supprimés, la direction nous a présenté son projet concernant les Pôles Services Client, 550 emplois supprimés avec la fermeture de 6 des 20 pôles régionaux, Rouen, Caen, Nancy, Grenoble, Nice et Paris Jemmapes. Ces fermetures seraient motivées par « le traitement optimisé en national des dossiers » via « une spécialisation de chaque PSC, réparti entre la clientèle commerciale et la clientèle privée ». C’est l’abandon du modèle de proximité, pour se tourner vers une organisation qui est surtout motivée par une volonté d’obtenir de nouveaux gains de productivité permettant de fermer 6 PSC et supprimer 550 emplois supplémentaires. Encore une fois, BDDF « anticipe » des gains qui permettraient de « lisser les charges de travail et de fluidifier les processus ». Il est inacceptable de laisser les salariés faire les frais de ce nouveau plan 2015-2020. Même si la direction a pris de multiples engagements pour que l’«accompagnement social soit fort et exemplaire», les 5 organisations syndicales ont appelé les salariés des PSC à une journée de grève le 15 mars pour exprimer leur ras-le-bol. C’est de la mobilisation du personnel que dépendra l’avenir. Comme dans les PSC le 15, il est grand temps de dire STOP à une politique sociale et de l’emploi soumise à la dictature des marchés en passant à l’action. Le 31 mars sera la seconde étape qui pourra rassembler tous les secteurs de la SG, Centraux qui subissent le nième PSE, déménagement et délocalisations, agences promises au déclin, PSC sous pression … et toujours la même litanie des suppressions d’emplois.
MONSIEUR 15%
Suivant son habitude, Frédéric Oudéa nous a reçus au 35ème étage pour «faire le point».Il a tenté de nous convaincre de la «difficulté de gagner de l’argent et d’être rentable», à cause de la situation macro-économique, de la réglementation et des incertitudes politiques. Pour l’hôte du 35ème, les «résultats sont bons mais ont été mal accueillis». Nous lui avons fait remarquer que ce n’était pas étonnant puisque les promesses irréalistes faites aux marchés ont un coût, surtout quand elles ne sont pas tenues et en dessous des attentes. Ces promesses reposent de plus sur des réorganisations des différents secteurs de la SG qui ont un coût social élevé. Même si nous avons un accord Emploi qui nous préserve des licenciements économiques contraints, force est de constater que le nombre de postes supprimés depuis les 5 dernières années est très élevé. Ce fut aussi l’occasion pour redire une nouvelle fois le mécontentement profond causé par l’absence de mesure salariale collective, tandis que les incessantes réorganisations dégradent les conditions de travail. Enfin, nous ne pouvions pas manquer de revenir sur l’absence de transparence et de critères d’attribution concernant le variable. Frédéric Oudéa s’est pourtant félicité que des "efforts significatifs" ont été faits sur les montants. Ce n’est pas l’impression des principaux intéressés… les salariés. «Ce n’est pas un sujet tabou», «la porte reste ouverte dans le futur» a-t-il ajouté. En attendant, rien n’a avancé sur le sujet depuis des années sauf la suppression des augmentations collectives et du plan d’actionnariat salarié. Face à ça, nous l’avons alerté sur le risque encouru par la direction si jamais le Conseil d'Administration validait une augmentation des jetons de présence. Il a indiqué que la SG était en décalage avec les autres banques, et qu'il fallait plus « récompenser » la présence pour avoir des « administrateurs de qualité ». Leur principale qualité étant d’approuver régulièrement l’augmentation de la rémunération de nos dirigeants. Un échange de bons procédés en quelque sorte…