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EVALUATIONS

«Tout va bien !» d’après la direction. C’est le bilan 2015 que voulait faire la direction lors de la commission de suivi Evaluations qui s’est déroulée le 14 janvier. Le sujet revêt une importance trop grande pour chacun d’entre nous, évalué et évaluateur, pour se limiter à l’auto-satisfecit. Nous avons donc exigé que soit mis fin aux 360° déguisés en « feedback», et à sa forme plus édulcorée des «retours d’expérience». La direction a officiellement retiré cette possibilité en novembre dernier pour répondre à la demande de nos élus («petite erreur d’interprétation» sic), mais des évaluations ont néanmoins pu être effectuées dans ce cadre là. Nous avons donc demandé et obtenu que les évaluations qui souffriraient de ce type de dérapage  soient revues et corrigées. Nous sommes aussi intervenus pour dénoncer les directives faites aux managers pour corriger, souvent à la baisse, les évaluations. Sur ce point la direction a rappelé que la décision d’évaluation revenait au manager, mais qu’«il était normal qu’il y ait une logique d’harmonisation»… ce qui nous semble assez éloigné de l’objectif, si l’on parle bien de l’évaluation des compétences et non de la distribution du variable !

INDIGNÉS

… par la lourde peine prononcée par le Tribunal d’Amiens à l’encontre des salariés qui avaient osé se battre contre la fatalité des 1.143 licenciements programmés par Goodyear. 24 mois de prison, dont 9 fermes ! Le caractère de cette sanction est inédit, puisque c’est la première fois qu’une séquestration sans violence est sanctionnée. Sa disproportion et l’insistance du Parquet, représentant le ministère de la justice, à obtenir une telle condamnation, montrent bien qu’il s’agit manifestement d’une décision politique. Ces syndicalistes n’ont ni volé, ni blessé personne, mais uniquement défendu leur outil de travail face à une direction qui, de son côté, a pu en toute impunité laisser 1.143 salariés et leur famille sur le carreau. Ce nouveau pas dans la judiciarisation des conflits sociaux et la criminalisation de l’action syndicale est à mettre en perspective avec les appels du Premier ministre à «des sanctions lourdes», alors que les cadres retenus avaient eux-mêmes reconnu n’avoir fait l’objet d’aucune violence et avaient retiré leur plainte dans un souci d’apaisement. C’est un acte politique assumé de la part du gouvernement sous forme  d'intimidation aux salariés, à la veille des annonces d’un plan d’urgence pour l’emploi. C’est aussi dans ce contexte que Frédéric Oudéa aura soutenu la pression exercée par le MEDEF auprès du gouvernement pour démolir les quelques protections qui subsistent autour du CDI. Une sortie rétrograde dans les medias qui va à l’encontre de ce que le dialogue social a permis de gérer à la Société Générale. Mais ça, c’était avant … avant que la Direction Générale n’en revienne à nourrir l’appétit court termiste des actionnaires. Déjà que l’augmentation des frais de tenue de compte et l’annonce des fermetures d’agences auront défrayé la chronique en ce début d’année, ce n’était pas la peine d’en rajouter.

NOUVELLES DU FRONT

Le mouvement de grève déclenché par les téléconseillers en décembre dernier aura permis d’obtenir l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail dans les CRCm. Une première réunion se tiendra le 26 janvier.

Les infos sous format PDF se trouvent ici

 

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