LES CANARDS SAUVAGES
Autant vous le dire de suite, il faudra attendre la traditionnelle seconde réunion pour connaître les propositions de la direction dans le cadre de la NAO (négociation annuelle obligatoire sur les salaires). La première réunion se tenait mardi 27 octobre et avait pour but, comme chaque année, de dresser le bilan des mesures décidées l'an dernier et d'analyser les statistiques 2015. Cela a donné l’occasion à Jean François Climent, le directeur des relations sociales, de parler abondamment des mesurettes à l’impact très marginal pour tenter de faire oublier l'absence de mesure collective et pérenne. 512 salariés ont bénéficié du relèvement des minima pour 345 euros en moyenne. 36 cadres de plus de 50 ans ont bénéficié d’une mesure de rattrapage spécifique. 45.994 salariés (en incluant les départs en cours d’année) ont bénéficié du supplément d’intéressement, pour un montant global de 18M€. Concernant les statistiques remises, nous avons fait remarquer que l'absence du montant des rémunérations variables dans la BFI faussait considérablement les tableaux. JFC a répondu qu'il n'était pas possible d'y faire figurer ces données car elles auraient un caractère stratégique et confidentiel, arguant que cela était selon lui de concert avec les organisations syndicales....! Il lui reste à nous expliquer en quoi le variable moyen d’un chargé de back-office de niveau G relève des informations stratégiques dont pourraient se servir nos concurrents. Sans oublier qu’une moyenne par lettre de classification, qui recouvre des métiers extrêmement divers, n’est absolument pas exploitable pour cibler un profil précis de salarié. JFC a ajouté à sa présentation les montants qui découlent de l'accord sur les écarts salariaux. La situation salariale de 818 femmes a été révisée en 2015 pour un montant global de 1.560M€. Sur la durée de l'accord (3 ans), il y a eu 2.639 bénéficiaires pour un coût total de 7.5M€. Par ailleurs, au 30 juin 2015, 13.933 salariés ont bénéficié d'une révision, soit 39.9%. Toutefois, 8.105 personnes (23.2%) n'ont pas été augmentées au cours des 2 dernières années et 2.228 (6.4%) ne l’ont pas été depuis plus de 3 ans. JFC aura également précisé que l'accord social de 2000 limitait les augmentations discrétionnaires car l’enveloppe globale serait consommée principalement par les revalorisations automatiques. Il a insisté lourdement sur le fait que la SG voulait aller vers de plus en plus de sélectivité. Il a ajouté que peu de personnes n'avaient pas été augmentées dans les 5 ou 6 dernières années et que ces situations sont probablement des "cas marginaux" de personnes absentes de l'entreprise. Une fois la présentation des statistiques et les questions terminées, la parole a été donnée aux organisations syndicales afin de recueillir leurs demandes. Chacune de leur côté, la CFTC et la CFDT s’étaient toutes les deux fendues d’une lettre à la direction. La CGT a souligné que les résultats satisfaisants appelaient une mesure pérenne pour venir récompenser l'implication des équipes. Nous avons également rappelé la nécessité de revaloriser les minima salariaux et notamment les augmentations minimum lors des changements de niveau. En outre, nous avons rappelé qu'il était impératif de discuter enfin de la rémunération variable. Il est en effet toujours aussi inconcevable que les salariés ne puissent pas avoir d'explications ni la possibilité d'exercer un recours concernant cette partie de leur rémunération - notamment en cas de baisse -. JFC a conclu la réunion en renvoyant à la prochaine date fixée au 9 novembre.
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