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LE COUP DES 400

L’ensemble des médias aura repris, en boucle, l’annonce fracassante communiquée par une fédération syndicale concernant la fermeture de 400 agences de la SG d’ici 2020. Commencer ainsi une négociation sur l’avenir du réseau Société Générale aurait été une véritable provocation de la part de la direction. Ce qu’elle s’est bien gardée de faire. D'autant que la direction sait qu’elle devra compter avec la réaction de son personnel qui a su démontrer sa capacité à s’emparer de son avenir. Les "400" seraient, selon elle, une hypothèse de travail, qui résulterait de "choix qui ne sont pas tous mûrs". Pour nous, l'heure est à discuter pied à pied de ces choix et pas du montant de l'addition. C'est cette confrontation qui pourra faire varier la trajectoire afin qu'elle s'oriente plus vers la satisfaction clientèle par des investissements et un accompagnement pour l'ensemble des métiers concernés, plutôt qu'à mettre tout en œuvre pour délivrer la promesse faite aux actionnaires de diminuer le réseau de 20% pour assouvir leur exigence de rentabilité déraisonnable. La direction va devoir choisir très vite entre les 2 discours contradictoires qu'elle tient : l'amélioration de la relation clientèle co-construite avec son personnel ou une logique purement financière. C'est sur cette ambigüité que l'annonce des 400 fermetures a retenti, dans l'inquiétude et l'indignation des salariés et d'une bonne partie de la clientèle. Il est donc hors de propos de parler d’un plan en termes de suppressions d’agences et de suppressions de postes que les syndicats n’auraient plus qu’à gérer dans le temps. C'est dans ces conditions qu'après la présentation le 17 septembre dernier par Laurent Goutard du plan stratégique de BDDF, s'est déroulée la première réunion de négociation le 30 Septembre (cf compte-rendu sur nos sites intranet ou internet). Trois autres réunions sont prévues sur «l’avenir du réseau» avec les organisations syndicales dans les prochaines semaines. Les fermetures d'agences seraient décidées par la Direction de la DEC de concert avec la DR, avec l'appui d'«outils géomarketing» permettant d'étudier les habitudes des clients vis-à-vis de la banque, les opportunités liées aux baux commerciaux et aussi la capacité à gérer le personnel. Pascal Mère a commencé à expliquer qu'il pouvait identifier les premières fermetures d’agence et qu’il les a localisées de façon concrète"... Nous avons exigé, tout aussi concrètement, d’avoir une explication sur les « outils géomarketing » avant de juger de la nécessité, ou non, d’une fermeture d’agence et d’examiner chaque situation. A la CGT qui lui posait la question de savoir si le Groupe prendrait en charge le coût social, notamment de la formation nécessaire, et de ralentir le projet pour prendre en compte la démographie réelle de l’entreprise, Stéphane Dubois, le nouveau DRH de BDDF a répondu que la «transition sera adaptable en fonction de la réalité», que « notre défi n’est pas tant de "laisser personne sur le carreau », mais bel et bien de faire en sorte que chacun trouve sa place dans le dispositif cible». Mais c’est au pied du mur qu’on verra le maçon.

OBJECTIF EGALITE REELLE

Une récente enquête de la DRH (« Confiance et Mixité ») auprès de 5.700 salariés plaçait comme remède N°1 aux inégalités un accord avec les syndicats. Ca tombe bien ! Des négociations ont lieu actuellement pour renouveler les accords "Egalité Professionnelle" et "résorption des écarts salariaux", qui arrivent à échéance. Ce dernier accord, signé par tous les syndicats (sauf la CFDT) aura permis de rétablir le salaire de 2.639 femmes depuis 3 ans. La direction devrait maintenir les dispositifs actuels en termes de gestion du congé maternité, de promotion et de rémunération. Un nouveau projet d'accord devrait nous parvenir d'ici le 8 octobre.

 

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