LES MAUVAIS COUPS
L’avantage, c’est que maintenant chacun sait et connaît les mauvais coups qui sont préparés. Ils sont nombreux et de taille. Le Président, le nôtre, l’a dit et répété, le problème en France : les salaires sont trop élevés. D’où la position jusqu’au-boutiste de la Direction Générale de refuser à l’avenir les augmentations collectives de salaires. Cette semaine, ce sont les médias qui ont relayé le rapport Pisany-Enderlein, symbiose de la pensée technocratique qui réclame une purge : suppression des négociations salariales obligatoires, remise en cause des 35 heures. Rien que ça ! De son côté, ce que prépare le banquier de Bercy qui se déclare « à l’aise » avec le rapport Pisany-Enderlien, c’est de faire tout pour faciliter la vie de la DG pour le prochain PSE ! Après l’accord ANI qui a restreint les droits et les délais, auquel nous n’avons échappé que de peu grâce à l’accord que nous avons signé en février 2013, le projet de loi «pour l’activité» en préparation «corrige les imperfections de la loi sur la sécurisation de l’emploi» !!! ... c’est à dire les aggrave, «pour sécuriser juridiquement les salariés et les entreprises». De quoi s’agit-il ? Essentiellement de permettre qu’un PSE soit élaboré sur un établissement distinct, et de laisser à l’employeur le choix de fixer l’ordre des licenciements. Rien que ça (bis) ! Autrement dit, de scier les 2 piliers sur lesquels nous nous étions appuyés pour obtenir un accord garantissant l’emploi aux salariés qui ne voulaient pas partir. Pour parachever le décor, le trublion du Medef tente de mobiliser ses troupes et relance son refrain poujadiste sur l’insupportable situation des entreprises pour réclamer la suppression de l’ISF. Un certain Michel Colucci disait il y a quelques années : « Ne prenez pas aux riches, les autres sont beaucoup plus nombreux ! »… Mais çà, c’était avant… avant de devoir créer les Restos du Cœur. Et l’on s’étonnera ensuite que « les élites » soient décriées… Pour nous, il y a un remède contre les mauvais coups de cet hiver, restez au chaud le 5 décembre ! Il est suffisamment rare que les 5 organisations syndicales de la Société Générale l’envisagent et estiment que la grève est la seule alternative pour modifier notre avenir, pour ne pas entendre et suivre l’appel à la grève du 5 décembre. Au-delà de la question des salaires 2015, chacun a bien en tête la rupture qui est en train de se mettre en place. La volonté de suppression du plan mondial d’actionnariat salarié avait annoncé la couleur. Le maintien du régime sec en termes de salaire et comme seule stratégie, n’est pas acceptable. Il faut contrer l’orientation prise par la Direction Générale. Elle ne sera pas spécifique à la problématique des salaires. Le paiement des 3 jours de carence n’est, pour l’instant, plus garanti à partir de 2015 ! Bizarrement divers dossiers de réorganisations attendent patiemment (ou prudemment) sur le bureau de la DRH, avant d’être transmis aux représentants du personnel pour annoncer de nouvelles délocalisations vers Bangalore et Bucarest ! Le remède que nous proposons sera d’autant plus efficace qu’il n’est pas à dose homéopathique, mais massif et à forte dose. L’intervention du personnel à la Société Générale aura souvent été décisive pour permettre à l’entreprise de survivre pendant ces 150 dernières années. Elle aura aussi permis de construire un pacte social digne de ce nom. Cette fois ci, encore, on compte sur vous !