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LE MYTHE DE SISYPHE

Il était 16h00, dans la salle du petit conseil, quand le président est arrivé, ponctuel à ce rendez-vous désormais régulier avec les responsables syndicaux nationaux. Après un bref exposé de la situation et des comptes de la maison publiés le jour même (le 6 novembre), le gros de la discussion aura bien sûr traité des salaires… mais pas seulement. Depuis notre dernière rencontre, 2 événements ont marqué l’actualité : la réussite des stress tests et la publication des derniers résultats. L’environnement économique n’a pas été très bon  et s’est même détérioré cet été. L’environnement fiscal et réglementaire fait sortir de ses gonds notre hôte du 35ème. A la taxe systémique d’1 milliard par an depuis 2010, la création d’un fonds européen supplémentaire de 50 milliards risque de coûter annuellement à la SocGen 2 milliards supplémentaires … non déductibles. De quoi s’étrangler ! Côté réglementation, le FSB travaille sur la résolution des grosses banques et tente de définir un « Total Loss Absorbing Capital ». Ce qui aurait pour conséquence, d’alourdir les exigences en capital. Au final, « une situation injuste » pour le PDG qui dénonce ainsi la situation schizophrénique où l’on demande de plus en plus de crédits pour les entreprises tout en cumulant contrainte sur contrainte. Malgré cela, nous avons passé la « visite médicale » et les « tests d’efforts » avec succès … et la France est le seul pays d’Europe où les crédits aux entreprises augmentent.

PROFOND MALAISE

Le tour de table des représentants syndicaux a permis à chacun de revenir sur la nécessaire augmentation collective des salaires et sur la pétition qui circule avec un certain succès. Il faut reconnaître d’ailleurs que la sortie du directeur des relations sociales sur le fait que « le personnel ne se plaint pas » de la politique salariale a eu un franc succès aussi. La CGT a donc saisi cette rencontre pour dire au PDG que le mécontentement est bien réel sur la politique salariale et qu’il serait dangereux de le sous-estimer. La tournée avec la pétition est significative, elle permet non seulement de recueillir de très nombreuses signatures, mais au-delà, les discussions révèlent un malaise profond. Nous avons demandé à Frédéric Oudéa de bien mesurer cette année la proposition qui devra être faite en négociation pour rééquilibrer les dérives de la politique d’individualisation des salaires. Nous lui avons rappelé que cela faisait aussi partie du pacte social.  Nous avons remis sur la table la questiondu poids de l’enveloppe des augmentations collectives qui permet d’apporter un correctif aux autres éléments de la rémunération individuelle, variable, qui résulte du choix politique de la direction. La primette de l’an dernier était de 7 millions d’euros, tandis qu’en variable la direction distribuait à la tête du client, plus de 100 millions d’euros (hors bonus !). Seul cechoix permet de faire varier le salaire à la baisse d’une année sur l’autre, d’où la volonté de la direction de ne pas y renoncer. Pour comparaison, nous avons chiffré la demande intersyndicale à 30 millions pour l’augmentation pérenne et 25 millions pour la prime.    Enfin, nous sommes revenus sur la nécessité d’entrer dans la gestion des projets d’emménagement du pôle Est de Paris (Val de Fontenay) qui devrait voir transiter d’Ouest en Est environ 4.500 postes. Sur ce point, Frédéric Oudéa a décidé d’ouvrir une discussion dès le début de l’année 2015. « Vous avez raison, il faut s’y prendre en amont. C’est un beau projet, ce serait bête de le rater

 

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