LE QUARTERON DÉMORALISÉ
La nouvelle a fait le buzz de la semaine à la SocGen, une niouze de l’AFP indique que la maison a indemnisé des salariés actionnaires « dans le cadre d’une transaction ». L’affaire remonte aux suites des frasques de Jérôme Kerviel. Un quarteron s’est glissé dans les plaignants pour tenter de tirer profit de l’affaire. Alors que le PDG de l’époque lançait une augmentation de capital pour éponger le trou béant laissé par Kerviel dans les comptes, ce qui revenait à présenter l’addition aux actionnaires, nous nous attachions à obtenir que le personnel n’en subisse pas les conséquences en termes d’emploi, de salaire et à le protéger de la paranoïa sécuritaire qui s’en est suivie. Le personnel en poste s’attachait de son côté à conserver des clients inquiets ou bien à faire face à des petits malins qui tentaient d’exploiter la situation en leur faveur. La banque ne s’est pas encore totalement remise de cet ouragan médiatique, et nous en subissons encore les conséquences indirectes. Nous avions fort peu goûté donc que ce quarteron composé de retraités et de personnel d’un PSC qui n’est pas en contact direct avec la clientèle aille pleurer sur les insultes et les quolibets dont ils auraient été victimes et réclamer réparation à… la banque, c’est-à-dire finalement, à nous ! Profitant du mouvement, les 4 n’en avaient pas moins obtenu 2.500€ du tribunal au pénal, ce qui n’a pas suffi à calmer leur chagrin puisqu’ils ont poursuivi leur action au civil pour finalement transacter pour 10.000€ si l’on en croit les sources du Figaro, après avoir été rejoints par quelques opportunistes de la 25ème heure, dont l’ineffable ASSACT, l’association des actionnaires salariés. Comme d’habitude, la Direction s’est « refusée à tout commentaire » laissant ainsi le personnel dans l’expectative. Il faut dire qu’au sortir de négociations salariales dont le résultat se résume, pour ses défenseurs, à « c’est mieux que rien », la niouze fait tâche dans le paysage et l’on se prend à se demander si l’esprit d’équipe, ça ne s’assimile pas parfois au dicton « trop bon, trop… ». Car 12.500€ divisés par 7, ça fait du sens, 1.785€ exactement par an. Nettement plus que le résultat des négociations salariales de ces 7 années, 2 années de régime sec, 1% d’augmentation des salaires de base, et des primes variant entre 200 et 550€. Il n’en reste pas moins que nous ne nous contenterons pas d’un « no comment » lors de notre prochaine rencontre avec la Direction.
SPORTS D’HIVER Á GRATOS
C’est devenu l’incontournable pince-fesses de l’hiver, le forum de Davos, 44ème édition, se tiendra en présence de Frédéric Oudéa, sur son temps de travail effectif évidemment. Il paraît que les grands de ce monde vont se préoccuper du remodelage de la planète, laquelle est en état instable pour cause de grand écart, 85 gavés détenant autant que la moitié de la population mondiale. La nouvelle a fait monter immédiatement au créneau les rejetons de l’école Miltonienne de Chicago, qui ont établi un parallèle douteux entre l’enrichissement des 85 et le recul de la pauvreté. Ressurgi du néant, Jean Louis Servan Schreiber en a profité pour rappeler qu’il avait un ouvrage en vente sur le sujet. Dans quelle école s’est inscrit Frédéric Oudéa et que pourra-t-il bien dire ou faire à Davos ? La question n’est pas en effet de savoir si la planète est en état instable, il n’y a guère que les participants à Davos pour avoir mis 44 ans à s’en apercevoir, mais que vont-ils faire ?
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