• onesignal: 0

PAN SUR LE BEC

C'est par un jugement du 29 août, très motivé (15 pages), que le juge départiteur du conseil de prud'hommes de Nanterre a condamné la SG dans le licenciement, en mai 2008, de l'assistant de Jérôme Kerviel. La CGT avait assuré la défense du jeune assistant embarqué dans le tourbillon malgré lui. Le juge est sévère sur les manquements de la SG dans le contrôle général des opérations et pointe l'absence de fiche de poste décrivant précisément les fonctions qui étaient les siennes, son absence d'expérience et le caractère disproportionné de la sanction. Bref, toutes choses que la délégation syndicale à la commission paritaire de recours interne avait pointées et argumentées... dès 2008, alors que la délégation patronale à cette même commission s'en tenait aux ordres. Le juge a prononcé l'exécution provisoire du jugement, une indemnité de plusieurs dizaine de milliers d'euros, assortie d'une grosse indemnité pour frais de justice, c'est dire s'il a voulu marquer le coup. Nous nous félicitons d'avoir été de ce combat et de ne pas avoir confondu le responsable avec ceux dont il a trahi et utilisé la confiance. On remarquera cependant utilement que ce succès n'aura suscité aucun écho médiatique, loin, bien loin, de la couverture des déboires constants du principal incriminé et de la célébration de sa "libération"... la notion de liberté étant pour lui confondue avec la reconnaissance de son "innocence" !

 

150 ANS ET TOUTES SES DENTS

Il pleuvait des trombes d'eau ce soir là sur le Grand Palais. Pourtant, François Hollande n'avait pas fait le déplacement, seul, Laurent Fabius était là et représentait le gouvernement aux « 150 ans de la Société Générale ». Un pince-fesses huppé de 700 à 850 invités (d'après les services de sécurité et la CGT). Les représentants nationaux syndicaux étaient presque tous présents. Nous étions donc parmi le gratin financier, invités pour célébrer l'anniversaire avec les VIP, les institutionnels, les grands clients et autres responsables de la place de Paris, invitation à laquelle nous avons répondu poliment, avec cependant quelques inquiétudes sur la soirée. L'occasion de retrouver quelques illustres personnages, parfois fort sympathiques, qui ont partagé l'histoire de la maison. Autre rencontre moins friendly pour les représentants du personnel que nous sommes, Pierre GATTAZ, le beauf en chef du MEDEF venu serrer des louches et certainement partager ses fines provocations poujadistes entre deux petits fours, de chez Le Nôtre - ça va de soi. Pizzas vertes, cahouettes bleues, la modernité de la vieille dame s’est exprimée avant de laisser place aux chorales, aux solistes et orchestres classiques. Modernité oui, mais pas de heavy metal, ni de RAP non plus. Le discours de la Direction Générale fut bref. Frédéric Oudéa eut la délicatesse d’échanger quelques mots avec nous pour convenir qu'il restait quelques pages à écrire dans un contexte particulièrement perturbé. En sortant, la météo était plus clémente et chacun a retrouvé sa condition et son chemin, pour nous la bouche de métro, vers ses propres intérêts, ses propres responsabilités, mais dans la même maison … une banque universelle qui avec son personnel aura réussi à surmonter les pires crises de son histoire … et ça, ça mériterait aussi de la reconnaissance !

 

Le fichier PDF se trouve ici

cgt522-grand-palais