À VÔT’ BON CŒUR
Nous ne sommes pas certains que le message ait été bien entendu. Après la rencontre avec Frédéric Oudéa, la Direction a proposé une « mesure symbolique », 200€ pour les salaires inférieurs à 37.000€ lors de la seconde réunion des négociations salariales. Pas vraiment ce qu’on peut considérer comme un tournant remettant en cause le choix privilégiant la « discrimination accentuée » réclamée par le conseil d’administration. Il ne reste plus qu’une réunion, le 9 décembre. Après, chacun aura à prendre ses responsabilités si ces propositions restent dans le même ordre de grandeur. Il faudra choisir la voie de l’action ou celle du sauve-qui-peut, comme l’année dernière quand l’affaire fut conclue par une prime de 300€ pour les moins de 35.000€.
BANCO
La CGT a voté en faveur du projet de rachat de Newedge au CCE du 22 novembre. Nous sommes favorables au projet de moyen terme de constitution d’un pôle GBIS intégré au groupe reposant sur l’ensemble CIB, PRIV, SGSS, et la « brique » Newedge pour assurer un service complet à la clientèle. Ayant suffisamment relayé et partagé la critique de l’absence de stratégie visible de la Direction, la CGT a voulu marquer d’un acte fort l’affichage de la volonté de compter parmi les premiers acteurs du marché.
POINT D’ÉQUILIBRE
Parmi les projets nouveaux qui seront bientôt présentés, celui touchant les back-offices de SGCIB, OPER particulièrement, prenait une résonance particulière après la saignée de 2012 et le caractère particulier du projet : 80 emplois délocalisés à Bangalore sur un total de 850. Officiellement, il ne s’agit pas seulement de la nième opération de réduction des coûts, mais de satisfaire au besoin de disposer à Bangalore d’un centre de « résilience ». Ainsi, le « point d’équilibre » serait atteint, 70% des équipes et du travail seraient effectués sur la plateforme de Paris et 30% sur celle du groupe à Bangalore. Une nouvelle réunion de l’instance de concertation nous a permis de demander à Christophe Leblanc de « graver dans le marbre » ce point d’équilibre, ce qui entraîne qu’il n’y aura pas de nouveaux transferts dans les 2 prochaines années. La CGT a également proposé et obtenu que les CHSCT assurent le suivi, afin de vérifier que la baisse de 80 emplois supplémentaires n’entraîne pas une surcharge sur les équipes de Paris.
PLAT DE LENTILLES
Il faut être aveugle pour ne pas voir que l’accord qui vient d’être signé pour acter les suppressions de 125 emplois délocalisés à Bangalore chez SGSS France (ex Euro VL) est construit pour pousser le personnel au départ. Cet accord revient dangereusement sur l’acquis de l’accord du 13 février en mettant un gros chèque sous le nez des « volontaires », plutôt jeunes et de faible ancienneté : 80.000€ pour à peine un an d’ancienneté ! Les signataires, CFDT, FO, CFTC et SNB/CGC ont vendu leur âme pour un plat de lentilles en donnant le feu vert à la Direction pour se débarrasser de ces 125 jeunes plutôt que d’avoir à les reclasser dans le groupe, comme la loi et la logique de l’accord du 13 février l’auraient permis…. Même s’ils prétendent le contraire et se cachent derrière les proclamations d’intention.
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