LES MÉDECINS DE MOLIÈRE
Jean François Sammarcelli planchait le 20 février devant les élus du CCE pour commenter les résultats et la situation. Reprenant l’air connu des temps difficiles, il s’est plaint des mesures législatives à venir plafonnant les commissions bancaires, susceptibles de réduire de moitié, selon lui. Naturellement, il ne voit que « la confiance des marchés » et « l’amélioration de notre base de profitabilité » pour assurer l’avenir et l’indépendance du groupe. La distribution de 26% du résultat en dividendes aux actionnaires participe à conforter l’image d’une « situation stabilisée » ! 200 millions d’€ quand même qui auraient pu être utilisés bien plus utilement. Interrogé par la CGT, il a également confirmé une hausse des bonus distribués, arguant des résultats de la BFI. La chose va beaucoup plaire dans le réseau et les centraux, qui vont subir pour leur part une baisse du variable, « logique, les résultats baissent » pour le patron de la banque de détail. Il voit une « rupture » et « pas seulement pour baisser les effectifs ». Parlons-en justement de l’emploi. Les statistiques pour 2012 sont complètes et font penser au traitement préféré des médecins de Molière : la saignée ! La plus importante, celle de SGCIB, représente près de 20% de l’effectif. 1216 sorties sur un effectif d’origine de 6400. Les départements les plus touchés sont MARK, - 500, et OPER, - 261. C’est sûr, ils seront moins nombreux pour se partager la hausse des bonus. Le réseau a lui aussi entamé une saignée en 2012, y compris dans les effectifs des DEC, les « bases avant ». 248 emplois de moins des 17268 de 2011. Le total réseau perd 291 emplois sur 23758 l’année précédente, mais il faut remarquer que l’essentiel de la saignée se concentre en Ile de France. Au total, 691 licenciements économiques sont comptabilisés en 2012 au titre du PSE SGCIB, un chiffre inférieur aux 880 suppressions d’emplois qui constituait le plafond du nombre de départs volontaires avec les reclassements. Il faut ajouter un phénomène inquiétant, la hausse continue des licenciements individuels, y compris les ruptures conventionnelles, 177 en 2008, 298 en 2012. Enfin, le total des démissions, 838, confirme une vague de 450 départs qui se concentre chez les cadres 25 – 40 ans, et qui ferait bien d’inquiéter la Direction générale.
JURE NON FACTO
Le triumvirat de GBS s’affole, multiplie les amphis, met la pression en menaçant le personnel… Car ces messieurs, Christophe Leblanc, David Abitbol et Christophe Weidenmann ont beaucoup à perdre en cas d’échec de leur projet de transfert. En affirmant son excellence et son attractivité, de par leur seule autorité hiérarchique, ils ont cru que celle-ci s’imposerait dans les faits. Un tandem syndical a cru d’ailleurs à l’inéluctabilité du projet pour l’accompagner tout en affirmant leur opposition. Mais la cause n’est toujours pas entendue malgré les menaces des 3 compères. C’est pourquoi la DRH a préparé le terrain d’un échec, en ajoutant à la consultation des instances le recours au prêt de main d’œuvre, qui consisterait à prêter à Accenture du personnel pour quelques mois afin d’opérer le transfert des savoir-faire des récalcitrants. Malheureusement pour le trio, la loi n’autorise un tel prêt que pour les volontaires, a objecté la CGT. Retour donc à la case départ pour le trio, d’ici que Mikado soit rebaptisé Mikalo…
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