C’EST LOIN L’AMÉRIQUE ?
Reçus à 7h30, juste avant la diffusion du communiqué, les syndicats ont rencontré Édouard Malo Henry pour l’annonce des résultats 2012 et des projets 2013. Vous avez donc toute la gratitude de Fred, sa DG et son conseil pour le « sauvetage » du navire qui menaçait de sombrer en 2012, et l’invitation à continuer de ramer avec l’annonce de nouvelles grandes restructurations, le rapprochement SGCIB/GIMS et BHFM/DSFS. Accessoirement, Jacques Ripoll, un « pilier » actuel patron de GIMS, « a choisi d’évoluer en dehors du groupe »… mais on est libre de croire ce qu’on veut nous a assuré Édouard Malo Henry.
ACCORD GESTION DE L’EMPLOI
L’accord a été signé le 13 par 4 syndicats, la CFDT prendra définitivement position le 6 mars. Non signataire de l’ANI, en cours de transposition dans la loi, la CGT se félicite que l’accord SG protège le personnel de ses dispositions les plus dangereuses en matière de mobilité et suppressions d’emplois. La consultation engagée par la CGT a donné un résultat net en faveur de la signature de l’accord, 2/3 des votants. Immédiatement en vigueur, la gestion des mobilités passe donc maintenant sous le contrôle du « campus », autrement dit, il va falloir faire respecter l’accord. La CGT en a publié le texte intégral, qui sera complété par une FAQ et les CR de la commission d’interprétation et de suivi. Le travail ne fait que commencer avec un « portefeuille » de quelques dizaines de dossiers légués par l’Espace Emploi au Campus. Précisons au personnel du réseau qui nous interroge déjà qu’il ne sera pas concerné par le chapitre 3, et que la majoration de l’indemnité de départ ne vaut, dans un premier temps, que pour les engagements de partir signés avant février 2014.
LA NOYADE DES POISSONS
Le CE des centraux a été convoqué manu militari par la Direction pour engager la 1ère réunion de consultation sur Mikado, le transfert à Accenture d’une partie de GBS. C’est que le temps presse et le peu d’enthousiasme augmente la pression… Tandis que la bande de Christophe Leblanc menace directement les gens « de casse sociale » si le projet échoue, les juristes de la DRH planchent sur un plan B qui consiste à envoyer les non volontaires en mission chez Accenture pour y transmettre leur savoir-faire. Devant le CE, Thierry Weidenmann a réponse à tout. Ce qui compte, c’est de noyer le poisson. Il en noiera beaucoup au cours de cette longue journée devant un parterre majoritairement aux ordres. SNB et CFTC qui avaient porté le choix du cabinet « Ethix » ont accepté l’exigence de la Direction de présenter aux élus du CE une version édulcorée en violation des règles de déontologie !… Sans renâcler, ils ont accepté la présence de la Direction d’Accenture, invitée par celle de la SG à venir faire sa propagande de sergents recruteurs sans même avoir sollicité l’accord des élus. La conclusion de la CGT sur le volet économique du dossier est sans appel pour l’équipe qui a traité avec Accenture : ce sont de piètres négociateurs et ils se sont fait avoir. Nous avons rappelé que, si le CE était là pour défendre les salariés, il l’était également pour défendre les intérêts de l'entreprise. Et là nous estimons que ces derniers ont été bradés à Accenture. La réponse de la direction à cette charge a été révélatrice de leur malaise : ils se sont d’abord assez violemment emportés, puis ont ensuite répondu en noyant à nouveau le poisson. Prochain round : le juge…
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