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SECRET DEFENSE

Il est trop tôt pour le dire, mais il semble bien que le ballon d’essai, nommé par nos soins le « PSE permanent », lancé par le Directeur des Relations Sociales, ait explosé en vol… Recevant impromptu les organisations syndicales à leur demande après qu’elles eurent suspendu la négociation sur l’emploi, le nouveau DRHG, Edouard Malo Henry, flanqué de Jean François Climent, son Directeur des Relations Sociales qui a « toute sa confiance » (SIC), a confirmé qu’il comptait sur « la mobilité » pour procéder aux transformations et adaptations nécessaires à venir, sans évoquer le moindre début de commencement de plan social. Il faut dire que le document « C3 » a fait grand bruit, certains se précipitant déjà pour s’inscrire sur liste d’attente mais, surtout, la plupart s’interrogeant sur le devenir d’une banque qui en arriverait là. Additionné au néant salarial, au démarrage de l’opération externalisation des back offices de SGCIB, aux projets de vente… ça commence à faire. D’où la décision, légitime, de la CGT de le publier, malgré la classification « secret » abusivement employée par la Direction, pour un document qui n’avait aucun caractère économique et stratégique, mais au contraire un contenu social évident : que penserait-on de syndicats qui négocieraient secrètement un PSE permanent que le personnel découvrirait lorsqu’il est trop tard ? Respecter la confidentialité des données est une chose, être complice de mauvais coup en est une autre. Mal a pris le Directeur des Relations Sociales de nous envoyer pour cette publication une lettre de menace de faire disparaître le site de la CGT de l’intranet de la Société Générale car l’exclusion ne relèverait pas que de l’appréciation des juges.

DEFENSE EMPLOI

Les organisations syndicales ont donc remis au DRHG une série de propositions pour replacer la discussion sur le terrain de la préservation de l’emploi et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, notamment en favorisant les évolutions et les passerelles au sein des différents métiers, en discutant avec les organisations syndicales en amont des projets et en tenant compte de leurs observations, et si dispositif de départs volontaires il y a, le déconnecter des suppressions d’emplois. Edouard Malo Henry a chargé Jean François Climent de plancher sur les propositions intersyndicales l’après-midi même, lors de la réunion déjà programmée. Il semble bien au cours de cette réunion que la Direction ait compris le message. La discussion s’est engagée sur le document intersyndical, la novation principale portant sur le fait que si toutes les mesures de mobilité seraient favorisées, il ne pourrait y avoir de dispositions coercitives et qu’un dispositif de départs volontaires ne pourrait être lié à des suppressions d’emplois dans une entité donnée. En clair, cela signifie que les départs ne pourraient être assimilés à des licenciements économiques qui s’appliquent à des salariés dont le poste est supprimé (classiquement un PSE). Donc, pas de directs et d’indirects, et pas non plus de majoration pour départ rapide. L’entretien avec le DRHG ne pouvait pas passer sous silence la négociation sur les salaires. Sollicité de bien vouloir verser une prime « pour reconnaitre le travail fourni », il a botté en touche en promettant d’y réfléchir, la réponse étant à suivre à la dernière réunion de NAO prévue, le 10 décembre.

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