L’ADAPTATEUR
Il faut reconnaître que le nouveau patron de SGCIB a su rapidement rencontrer les organisations syndicales après son arrivée, et que c’est une marque d’ouverture qu’on se doit de valoriser. Il en est autrement de sa prestation qui est plutôt inquiétante. Interpellé par la CGT, il « assume » des décisions et des arbitrages décidés par son prédécesseur. Des décisions prises sous le coup d’une crise en septembre ? Rendez vous compte, 50 milliards de $ qui manquent ! Vous n’irez pas à la BCE en février ? Oui, mais ça coûte cher ! Des arbitrages contestables ? On ne se trompe jamais, ce sont les équipes qui ne comprennent pas ! BNPP et CA-CIB maintiennent des activités que la SG arrête ? Ils sont dans la cour des grands, pas nous ! A quoi on sert si on ne finance plus nos grands clients ? Airbus, ils n’ont pas besoin de nous et Air France, ils achètent des Boeings ! Son credo : il faut s’adapter. La domination des Anglo-Saxons, on y peut rien, Bâle 3, c’est plié… ne reste plus qu’à faire avec ce qui reste. Réplique spontanée, vous êtes un banquier ou un comptable ? La discussion, qui doit se poursuivre le 15 février avec son Directeur de la stratégie, promet d’être ardue, car on peut craindre une certaine surdité. La CGT l’a clairement mis en garde : le débat, c’est accepter de prendre en compte, au moins pour partie, nos objections, celles construites avec les salariés, et cela doit se traduire par des modifications concrètes du projet initial de suppressions de 880 emplois. Nous avons également demandé un rappel au règlement pour l’encadrement et les RH de SGCIB qui se laissent aller à leurs propres interprétations de l’accord. Redescente la semaine prochaine.
LE MAROC EST TENDANCE
Coïncidence d’actualité, la plateforme sous-traitée à Hewlett Packard, le 13, également connue sous le vocable 35000 chez SGCIB et ABT dans le réseau, risque d’être transférée au Maroc. Lors du passage à la sous-traitance, nous avions pourtant mis en garde la direction en lui rappelant ses responsabilités à l’égard du personnel. C’est pourquoi la réponse du représentant de GTS qui se lave les mains du projet de transfert en arguant que la chose est du seul arbitre de la multinationale HP est parfaitement insupportable après les transferts clandestins à Bangalore. L’affaire est grave, et n’en restera pas là.
COMME UN DISQUE RAYÉ
Cette frénésie de réduire les coûts, fondée sur l’adage bien connu, « faire mieux avec moins », pilier du programme nommé Ambition 2015 comme par antithèse, s’est illustrée cette semaine par son efficience. Le serveur interne qui héberge le site Intranet de la CGT, et les autres sites syndicaux est tombé en rade lundi. Il aura fallu 2 jours 8 heures et 31 minutes pour le remettre en fonction, et un de plus pour qu’il soit complètement opérationnel. Installé depuis une dizaine d’années, le serveur ne faisait l’objet d’aucune maintenance, et il se pourrait bien qu’il ait surchauffé ces derniers temps vu les milliers de connexions quotidiennes que nous enregistrons. La durée de panne n’en reste pas moins bien au-delà de la norme officielle de 3 heures d’indisponibilité sur les applications non critiques… ce qui n’empêche nullement GTS de préparer de nouveaux projets qui vont permettre de faire mieux avec moins.
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