J’VEUX QU’ON M’AIME
La prestation de Frédéric Oudéa sur RTL, en tant que Président de la FBF, mérite d’être saluée. Objet de toutes les attentions, plutôt hostiles d’ailleurs, les banques ont quelques faits à mettre sur la table pour répondre à leurs pourfendeurs, nombreux dans la classe politique en ces temps électoraux. La crise à ceci de positif qu’elle a entraîné un aggiornamento chez les banquiers : leur métier est de financer l’économie plutôt que de spéculer. Il est réjouissant d’entendre Frédéric Oudéa souligner que, nuance, les banques françaises ne doivent pas être confondues avec la « finance », c'est-à-dire les hedge funds de Wall Street. Imaginons avec lui ces fiers bataillons de l’armée des 400.000 salariés du secteur bancaire français se rendre tous les matins à leur travail faire leur métier. Voilà qui nous change des déclarations d’il y a quelque temps destinées justement au monde la finance, sur le mode, on est bon et on fait des profits, on n’a pas besoin d’aller au guichet de la BCE… Excessifs et caricaturaux donc les propos de campagne de Nicolas, François et les autres, mauvaise loi le projet de séparation de la banque d’investissement de la banque de détail, en soulignant qu’il faut distinguer la spéculation et le financement de l’économie, l’engagement, bien que tardif est bienvenu. Reste un léger hiatus avec ce que nous observons devant la porte de la maison Oudéa qu’il conviendrait de balayer… par exemple sur le financement de l’économie, il y a beaucoup à dire sur les activités arrêtées dans le projet de PSE. On a un peu de mal aussi avec les matins fiers, en ce moment, ce serait plutôt des matins gelés, à l’extérieur et à l’intérieur.
NOUVELLES DU FRONT
La première réunion de la commission du PSE va se tenir le 15 février. Elle abordera les questions d’organisation de l’espace emploi et de démarrage du plan. On sait déjà que l’espace sera installé à un étage de l’immeuble Kupka et présidé par le n° 2 de la DRH de BDDF. Parmi les questions, traitées, l’adressage et les moyens de communiquer avec l’espace, l’envoi des lettres aux « bénéficiaires directs »… L’autre front, c’est la discussion des motivations économiques du PSE. L’expert a été validé par le CCE, il a commencé ses entretiens, et la poursuite des débats de la commission économique est également prévue le 15 février. La DRH a cru que la chose pourrait être conclue en une demi-journée, elle est optimiste ou elle croit que nous y allons en touristes : mauvaise pioche ! Enfin, on attend toujours la nouvelle version du document présentant le PSE qui doit récapituler le nombre de postes supprimés par entité existante au 30 septembre dernier, et par conséquent, le nouveau nombre de « bénéficiaires directs »….
ROMÉO PARTI, JULIETTE AUSSI !
Surprise de certains au comité des centraux parisiens, les statistiques remises indiquent 78 licenciements recensés à fin décembre ; un chiffre légèrement supérieur aux 73 « roméotés » recensés par la CGT, qui corrobore nos estimations. Hasard ou pas, la DRH de SGCIB, mouillée jusqu’au cou dans l’épisode Roméo, quitte son poste dans le même temps ! Cette triste opération ne marquera pas, autant que l’œuvre de Shakespeare, les mémoires. Il est vrai qu’Inès n’est pas Juliette.
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