EVALS, LA LIGNE JAUNE
L’instruction 13672 du 22 juin dernier issue de la négociation entre les syndicats et la direction fixe un corpus de règles destiné à encadrer le processus d’évaluation. Cette négociation s’était engagée après que la RH SGCIB se soit illustrée en opérant fin 2010 un pré classement principalement destiné à désigner un quota de « low performers » promis à dégager… Les règles négociées devaient mettre fin à ces pratiques, mais il n’en a rien été. En juillet, la RH de SGCIB a commencé à dégager les premiers « roméotés », un mouvement tari après notre intervention, et en septembre, la saison 2 de Roméo a commencé par de nouveau une opération de pré classement, imposée parfois avec encore plus de brutalité… suscitant ainsi un climat dont le directeur des relations sociales a admis pour la première fois qu’il était dégradé. Début 2011, la négociation avait évité le tribunal à la direction, ce ne sera pas le cas cette fois-ci, les organisations syndicales ont annoncé qu’elles engageaient une action auprès du TGI pour annuler les évaluations chez SGCIB du fait des nombreuses violations des règles et autres dérapages. Et voilà comment le 2 décembre, choisi par la RH SGCIB comme date de fin de campagne, correspond plutôt à la date de début de ses ennuis.
NOUVELLES DU FRONT
La constitution d’un front syndical uni a non seulement l’avantage de répondre à l’attente du personnel, mais aussi celui de court-circuiter toute tentative de tabler sur les divisions syndicales, le directeur des relations sociales a du s’y résoudre au cours des réunions qui se sont ouvertes sur le « plan d’adaptation des effectifs » (SIC). L’idée était de nous cantonner à la discussion de « l’accompagnement social » des décisions de ces messieurs. Il s’est fait renvoyer dans ses 18 mètres, on en parlera une fois que Michel Péretié sera venu plancher devant nous sur ses méthodes de management et ses choix économiques. Prochain épisode le 6, jour du premier débrayage organisé par les 5 syndicats. Prudent, Jean François Climent a refusé que Michel Péretié vienne le 6 au cas où…
BLACK TUESDAY
Mardi 29, c'est le jour où, à New York, étaient annoncées les réductions d'effectifs avec le traitement à l'anglo-saxonne idoine. 700 emplois sont concernés sur la zone Amériques Asie. Pour les expatriés, c'est le signe du retour. Pour les contrats locaux, il aura suffi de les réunir, de leur annoncer la nouvelle et de leur remettre leur chèque pour que 15 mn plus tard, ils se retrouvent sur le trottoir de l’avenue des Amériques. Ils n’ont même pas eu le droit d’aller récupérer leurs affaires sur le desk. Ainsi, faute d'avoir mené avec les autres banques françaises une bronca contre la rétention américaine de liquidités en dollar, c'est sans combattre que SGCIB se rend et abandonne des activités, et les équipes qui vont avec, en laissant le champ libre à une concurrence moins regardante sur les principes de l'économie libérale. La décision, prise à la va-vite, apparaît avec un incroyable décalage au moment où les banques centrales annoncent une action coordonnée justement pour faire circuler les dollars ! Voilà qui va donner du piment au débat entre Michel Péretié et les syndicats.
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